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Les arbres : êtres indispensables et mystérieux

par | 28 Sep 2020

Vous ne le savez peut-être pas, mais nous éditons la première revue permacole à prix libre.  C’est une revue bimestrielle, numérique, dans laquelle nous vous donnons pleins d’informations pour devenir un jardinier permacole aguerri ! Reportages, interviews, conseils saisonniers, articles de fond et dossiers thématiques, voilà le programme !

Cette revue s’adresse à tout jardinier amoureux de la nature, désirant produire une partie de son alimentation tout en favorisant la vie dans son jardin, comme nous.

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Fermons la parenthèse, nous vous souhaitons une bonne lecture !

Quoi de plus banal qu’un arbre ? Ces êtres que l’on croise quotidiennement, sans leur accorder ni un regard conscient, ni une chaleureuse pensée, mais qui occupent notre paysage de manière calme et assurée…
Pourtant, lorsque l’on commence à s’attarder sur ces mystérieuses forces de la nature, on n’en finit plus de s’émerveiller !

Les arbres possèdent de multiples fonctions et capacités exceptionnelles.

C’est ce que nous vous proposons d’explorer dès maintenant ! Nous vous présenterons d’abord le fonctionnement des arbres, pour mieux comprendre leurs mécanismes naturels et les effets de ces derniers. Puis évoquerons quelques intérêts écologiques des arbres, dont le potentiel est aujourd’hui trop peu exploité. Enfin, nous verrons que les arbres peuvent être à l’origine d’une grande source de bien-être…

Fonctionnement et croissance

Les arbres sont indéniablement les plus grands végétaux que nous connaissons sur la surface du globe. Comment parviennent-ils à de telles dimensions ? Comment, à l’inverse des autres végétaux, arrivent-ils à de tels records de longévité ?
Les arbres ne sont pas des plantes annuelles. Ces dernières, qui parviennent à effectuer leur cycle complet (germination de la graine, croissance, reproduction…) en une année doivent pousser rapidement. Cela ne leur permet pas d’atteindre des tailles considérables. En revanche, nos amis les arbres misent leurs premières années de vie sur une forte croissance dite végétative : ils produisent leur tronc, leurs branches, leurs racines, avant de s’occuper de leur reproduction (que l’on appelle la croissance générative). Cela leur permet d’atteindre des tailles suffisamment importantes pour prospérer durablement dans le paysage : leurs racines sont profondes et peuvent donc capter suffisamment d’eau et de nutriments, même en cas de sécheresse. Leur tronc et leurs branches sont recouverts d’une écorce dure et protectrice, les protégeant des aléas de l’environnement… La robustesse de l’arbre s’explique par la production de lignine, couplée à la cellulose végétale. Dans son livre ‘Les arbres, entre visible et invisible’, Ernst Zucker compare la structure de l’arbre à une armature : la cellulose végétale dans le rôle des tiges métalliques de l’armature et la lignine dans celui du béton armé qui l’entoure : c’est cette structure qui confère alors aux arbres leur force et leur souplesse !

En matière de longévité, nous ne pouvons qu’humblement nous incliner devant celle des arbres… Le plus vieux du monde actuellement connu a été estimé en 2012 à l’âge de 5062 ans, après sa mort. C’était un résineux, pinus longaeva, implanté en Californie dans les White Mountains. Vivre 5062 ans… Cela peut faire rêver, ou bien laisser perplexe !

Si les arbres y parviennent, c’est aussi parce qu’ils sont des êtres « décentralisés », sans organes vitaux : on peut couper une branche d’arbre et la bouturer sans menacer la survie du dit arbre. La bouture produira un individu identique, un clone. En ce sens, les arbres sont immortels !

C’est ce qui a conduit un peuplier, il y a 80 000 ans, à étendre aujourd’hui sa colonie sur une surface de 40 hectares.

Ce n’est pas par bouturage que cette taille et cette longévité ont été rendues possibles, mais par rejet : les racines de l’arbre sont ressorties un peu plus loin de l’arbre d’origine, formant alors un nouvel arbre. En revanche, ce rejet n’est pas un nouvel individu, mais bien un membre de la même colonie, possédant le même génome…

Cette extension possible de l’arbre constitue une différence majeure entre les espèces végétales et les espèces animales : vous couper un doigt pour tenter de vous cloner ne produira pas le même effet…

Leurs intérêts écologiques

Les intérêts écologiques des arbres sont nombreux ! Nous vous proposons un tour d’horizon non exhaustif de leurs fonctions notables.

Les arbres stockent du carbone et rejettent de l’oxygène

Pour croître, les arbres ont recours au processus de photosynthèse : les feuilles utilisent l’énergie lumineuse pour produire des sucres simples qui permettront la création de matière : nouvelles branches, nouvelles racines, etc. Pour y parvenir, les arbres utilisent le dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’air, couplé à l’eau qu’ils puisent dans le sol. Pour produire 1000 kg de bois, l’arbre a besoin de 1851 kg de CO2… C’est ce qui en fait un formidable stockeur de carbone ! Lors du processus, de l’oxygène est rejeté dans l’air. Ce qui est un déchet pour l’arbre est source de vie pour l’ensemble du vivant ! C’est un service inégalable qui nous est rendu.

Les arbres font augmenter la pluviométrie

Nous savons que les arbres ont la capacité de réguler le climat grâce au processus d’évapotranspiration : de l’eau est rejetée via les feuilles, permettant ainsi un rafraîchissement global de la surface du globe.
Des nuages se forment, réfléchissant alors la lumière du soleil ce qui évite les trop fortes températures.
Aussi, la formation des nuages permet le déclenchement de précipitations. Outre la disparition de la biodiversité, la baisse de stockage de carbone et autres effets délétères, la déforestation massive entraîne une plus grande sécheresse de l’environnement, faisant se raréfier les pluies…

Les arbres participent à la préservation de la biodiversité

De multiples animaux se nourrissent et trouvent refuge dans les arbres : oiseaux, insectes butineurs et autres petits animaux y trouvent leur compte. Les arbres favorisent également la présence des champignons, particulièrement importants pour la vie du sol.

Les arbres permettent de créer et maintenir le sol

En faisant tomber de la matière organique à leurs pieds (des feuilles chaque année, des branches et autres bouts d’écorce occasionnellement…), les arbres créent un humus favorable à leur propre développement, mais également à la vie alentour.
Les principes de la permaculture qui consistent en l’imitation de la nature trouvent ici une source d’inspiration majeure : la nature a horreur du vide, elle couvre donc en permanence son sol pour l’agrader, mais aussi pour le protéger du dessèchement et protéger la vie qui s’y développe. L’arbre est donc un acteur majeur de la fertilisation naturelle des sols
et la forêt l’exemple parfait d’un système autonome, autofertile et résilient.


Les racines des arbres, elles, présentent un double intérêt :

  • Elles maintiennent le sol en place, ce qui limite le lessivage des sols agricoles. En effet, aujourd’hui, les sols se déversent dans les rivières au moindre orage… Cela explique l’importance de la présence des arbres autour des zones de culture pour préserver la fertilité des champs.
  • Elles assurent une bonne porosité de ce dernier. En effet, en mourant et en se décomposant, les radicelles fournissent à manger aux habitants du sol, et laissent alors place à des petits espaces vides qui assurent l’aération du sol et la circulation de l’eau.

En l’absence d’arbres, l’eau pénètre difficilement dans le sol. Quand celui-ci est en pente, l’eau ravine et emporte avec elle de précieux éléments nutritifs…

Les arbres procurent du fourrage pour les animaux

Les animaux ont tendance à se diriger naturellement vers le fourrage acide plutôt qu’alcalin : c’est le cas des feuilles de cerisier ou de châtaignier par exemple. Un fourrage acide, mieux adapté au métabolisme du bétail, permet d’améliorer leur confort digestif en réduisant des dégagements de méthane. La consommation de ce type de fourrage améliore également la qualité et la quantité de lait produite. Aussi, la présence d’arbres sur l’aire pastorale est garante du respect des besoins des animaux. Ils procurent de l’ombre en été et un sol sec et plus chaud lorsqu’il fait frais.

Enfin, les arbres permettent de produire du fourrage lorsque celui-ci a tendance à manquer : en été ! En effet, à cette
période, la sécheresse limite la disponibilité de l’herbe contraignant les éleveurs à acheter du fourrage supplémentaire
ou à encourager le surpâturage. Les arbres, eux, sont bien moins sensibles à la sécheresse puisque leurs racines
parviennent à puiser l’eau en profondeur… Cela garantit donc un fourrage complémentaire abondant en cette
période de l’année. Les arbres suivants conviennent particulièrement au fourrage pour animaux : le tilleul, le saule, le mûrier, l’aulne, le frêne, l’argousier, l’éleagnus…

Ainsi, implanter des arbres sur les aires pastorales est une bonne manière de se montrer résilient face au changement
climatique qui conduit progressivement à une augmentation des périodes de sécheresse, nuisible au fourrage herbacé.

Et dans nos jardins potagers ?

Au jardin, les arbres nous font bénéficier de l’ensemble des atouts présentés ici :

  • Ils entretiennent la fertilité du sol en procurant du paillage,
  • Ils protègent nos sols de l’érosion,
  • Ils offrent le gîte et le couvert aux auxiliaires de culture, permettant de les attirer et de les maintenir durablement au potager,
  • Ils protègent nos cultures du soleil et du vent,
  • Ils vont puiser les nutriments en profondeur, grâce au réseau mycorhizien, et en font profiter les plantes situées
    autour.

Vous l’aurez compris, cultivez avec et sous les arbres !

Les arbres, vecteurs de bien-être

Au-delà des nombreux intérêts des arbres pour l’ensemble des écosystèmes, ces derniers possèdent des atouts pour l’équilibre émotionnel de l’être humain, et probablement pour d’autres espèces…
N’avez-vous jamais ressenti cet état de détente et de bien-être en vous promenant en forêt ? Comment les arbres parviennent-ils à nous faire nous sentir si bien ?

Quoi de plus relaxant et apaisant qu’un paysage comme celui-ci ?

Les forêts, environnements propices au bien-être

La forêt est un environnement dont l’air est majoritairement chargé en ions négatifs. Cela provoque la modification du taux de sérotonine sécrété par le corps, à l’origine de nombreux bienfaits : réduction du stress, de l’anxiété et même des phobies et de la dépression !
Pour profiter de ces effets, le Japon a mis en place dans ses forêts des parcours balisés destinés à améliorer la santé psychologique de ses habitants durement touchés par le stress (le taux de suicide y est le plus élevé au monde). La création de ces « bains de forêts » a rencontré un grand succès : 5 millions de personnes ont visité ces parcours en 2012. Des postes de contrôle médicaux présents sur place ont permis de mesurer les effets bénéfiques des balades en forêt : baisse
du niveau de l’hormone du stress, le cortisol, effets sur le système nerveux sympathique, sur la pression sanguine, la fréquence cardiaque ou encore le système immunitaire…

Voilà qui devrait tous nous convaincre à pratiquer plus régulièrement la promenade en forêt !

L’odeur du bois

L’odeur si caractéristique du bois provient de ses composés volatils : les huiles essentielles. Ces dernières possèdent des caractéristiques étonnantes chez certaines essences, ayant un effet sur le bien-être.

Des tests en laboratoire ont mis en évidence une différence significative de récupération des volontaires entre un repos pris dans une chambre composée de bois d’arolle et une chambre en imitation bois. L’atmosphère ainsi créée par l’arolle et son
odeur a permis de faire diminuer le rythme cardiaque des participants soumis au préalable à des efforts physiques et mentaux.

Une symbiose sublime entre les oiseaux et les arbres ?

Le chercheur américain Dan Carlson a travaillé sur les effets des sons sur les plantes, en s’inspirant du chant des oiseaux, dans le but, notamment, d’améliorer les rendements de l’agriculture biologique. Il aurait démontré que certaines fréquences acoustiques provoquent l’ouverture des stomates des feuilles, rendant alors plus efficaces les traitements appliqués sur les plantes. L’auteur de “Les arbres, entre visible et invisible” suggère alors cette chose étonnante : puisque l’ouverture des stomates amplifie le phénomène d’évapotranspiration, cela explique-t-il en partie pourquoi les oiseaux ne chantent pas aux heures les plus chaudes de la journée, pour éviter le dessèchement ?
Bien que cela n’ait pas été prouvé scientifiquement, il est incroyablement poétique qu’une telle symbiose puisse exister entre les oiseaux et les arbres des forêts. Et ce n’est pas tout. Le chant des oiseaux pourrait également agir sur la stimulation de la croissance des végétaux.
Ainsi, les oiseaux profiteraient directement d’une base de nourriture plus abondante, grâce aux résultats de leur propre chant…

Vous avez aimé cette article ? N’hésitez pas à nous faire un retour dans les commentaires.

Envie d’aller plus loin ?

Si cela vous intéresse, nous vous proposons un peu de lecture supplémentaire 😀

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La revue est un document PDF d’environ 80 pages qui regroupe de nombreux articles exclusifs sur la permaculture et le jardinage naturel. Comment gagner du temps, cultiver les bonnes plantes, faire les bonnes associations, adopter les bons réflexes…bref, améliorer facilement son quotidien et son jardin pour augmenter sa qualité de vie, tout simplement. C’est d’ailleurs notre devise : cultivez votre quotidien ! 

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8 Commentaires

  1. Encore un article très intéressant…. merci !!

    Réponse
  2. Excellentes réflexions.

    Merci

    Un promoculteur de la permaculture 🙂

    Réponse
    • Merci 😉 A très bientôt !

      Réponse
  3. Si je comprends bien votre article il serait bien de planter des arbres fruitiers et autre dans nos potager, est ce bien ça ?

    Réponse
    • Tout à fait ! Cela dit, si vous disposez d’un petit jardin, privilégiez les arbres à porte greffe “nanifiant” 🙂 Ils seront moins concurrentiels si vous cultivez jusqu’au pied des arbres ! Belle journée à vous 🙂

      Réponse
  4. je savais pour certains points de l’utilité des arbres, mais sur d’autres, j’ai beaucoup appris. Et maintenant, je comprends mieux pourquoi je me sens si bien dans mon jardin ou en foret 🙂
    En fait dès que nous déprimons, cela vaut mieux aller se balader en foret qu’aller au médecin 😉
    merci pour cet article

    Réponse
  5. Il pleut, on est confinés, c’est le moment de planter des arbres dans nos jardins
    Bon courage à tous

    Réponse
  6. Bonjour,
    Trés bel article.
    Je reviens vers un point qui me questionne : les arbres et le potager. J’ai beaucoup de chenes en limite de mon potager (les branches l’ombragent) et je me demande si le tanin des chênes ne porte pas préjudice à mes plantations ???
    Bonne journée : ))

    Réponse

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