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Des idées de variétés de fruitiers à cultiver dans votre verger en permaculture

par | 12 Sep 2023

Vous ne le savez peut-être pas, mais nous éditons la première revue permacole à prix libre.  C’est une revue bimestrielle, numérique, dans laquelle nous vous donnons pleins d’informations pour devenir un jardinier permacole aguerri ! Reportages, interviews, conseils saisonniers, articles de fond et dossiers thématiques, voilà le programme !

Cette revue s’adresse à tout jardinier amoureux de la nature, désirant produire une partie de son alimentation tout en favorisant la vie dans son jardin, comme nous.

Vous souhaitez en savoir plus ? Lire un extrait ? Cliquez ici 😉🌱

Fermons la parenthèse, nous vous souhaitons une bonne lecture !

Les fruits et les baies sont un moyen efficace d’augmenter les rendements au jardin. Moins d’arrosage et d’entretien, mais des récoltes abondantes… une promesse tentante. Cependant, le choix chez les pépiniéristes est souvent complexe, ce ne sont pas les propositions qui manquent. Nous sommes allés à la rencontre de Sébastien Tan et Cécile Troux, les propriétaires de la Pépinière Sebtan. Nous avons discuté des plantes sympathiques à installer dans votre verger en permaculture.

Juste à côté d’Albi se situe la commune de Lescure d’Albigeois dans laquelle la pépinière vient d’emménager. Après quelques années à Montauban, le couple s’installe dans cette petite bourgade du Tarn. Lorsque l’on arrive, une longue allée est recouverte par une pergola qui devrait rapidement se remplir de mûres et de grappes de raisin. Ce chemin bucolique débouche sur une serre débordante de plantes en tout genre.

Leur spécialité : les fruits et les baies nourricières. Lorsque l’on leur pose la question des meilleures plantes à installer pour un jardin productif Sébastien assure d’un air rieur : « on peut en discuter toute la journée ! » Le soleil culmine au zénith et les fortes chaleurs du mois de juillet semblent ne pas déplaire aux nombreuses plantes qui peuplent la serre.

De tous les goûts et de toutes les couleurs

Dans la pépinière, on trouve des plantes pour tous les goûts. « Nous souhaitons mettre à disposition des jardiniers des plantes à baies ou à fruits qui sont tombées dans l’oubli ou sont peu diffusées en France. Le but : faire découvrir de nouvelles saveurs à nos clients en leur proposant une alimentation saine et délicieuse » explique Cécile, tout sourire.

Des agrumes rustiques, aux pommiers en passant par des aromatiques aux odeurs fantastiques, il y en a pour toutes les personnalités. Le couple de passionnés recherche et sélectionne de nombreuses variétés pour leurs goûts, leurs caractéristiques et leur résistance. Ici, pas de pesticide ni de fongicide, on se fie davantage à la nature. La serre étant un milieu clos et non naturel, des lâchés d’insectes auxiliaires sont faits lorsque la pépinière subit une attaque extérieure trop importante. « Nous arrivons ainsi à produire des arbres et arbustes résistants. Avec de bons arrosages les deux premiers étés, les plantes s’installent durablement afin d’offrir fruits et baies en quantité » se félicite Sébastien effeuillant la base d’un jeune mandarinier en pleine terre.

Des choix à faire

Malheureusement pour les jardiniers, les espaces de cultures ne sont pas toujours extensifs, surtout en ville. Il faut donc faire des choix. Comment faire le tri dans les catalogues de variétés que l’on trouve sur le web ? Quelle variété choisir et pour quel usage ? Quelle sera la taille de cet arbre une fois adulte ? Lorsque l’on commence l’aménagement d’un jardin, ces questions sont récurrentes. Pourtant, malgré toutes les informations que l’on peut trouver sur internet, il n’est pas toujours évident de faire ses choix. Nous allons donc tenter, avec la précieuse aide de ces pépiniéristes passionnés, de sélectionner quelques baies et fruits que vous ne regretterez pas d’installer au verger.

C’est parti pour une sélection de fruitiers à cultiver ! Nous commencerons par une découverte d’exotiques cultivables en France, et nous reviendrons bien évidemment sur quelques incontournables de nos régions !

Sébastien et Cécile collectionnent plusieurs centaines de variétés fruitières dans leur pépinière

L’amélanchier, la star des permaculteurs

Très en vogue depuis quelques années, le petit arbuste saura vous charmer au fil des saisons. Au printemps, une explosion de petites fleurs étoilées ravira vos yeux et vos narines. Ces fleurs sont particulièrement intéressantes pour les butineurs qui y trouveront de quoi assouvir leurs besoins en sucre. Dès le mois de juin, la floraison laisse place à de délicieuses petites baies qui convaincront vos papilles.

Enfin, à l’automne, le buisson offre son plus beau spectacle, en se couvrant d’un feuillage allant du cuivre au pourpre en passant par le doré. Pas encore convaincu ? L’arbuste est très résistant au froid, il supportera des températures négatives allant de – 20°C à -25 ! Dans le jardin où dans une haie fruitière, l’amélanchier trouvera parfaitement sa place.

Un arbuste peu cher et productif

Une fois l’arbuste installé en terre, il prendra une saison pour s’installer, avec quelques arrosages et un petit peu d’amour, il vous le rendra très bien sur les saisons suivantes. Concernant les variétés, Sébastien recommande sans équivoque l’amélanchier ‘lamarckii’. « Cette variété offre un buisson pas très haut, aux couleurs resplendissantes et aux fruits délicieux. Les petites baies violet foncé au goût sucré et juteux ont une saveur unique ! » explique-t-il les yeux rêveurs. Cette variété ne nécessite pas de greffe, tout en restant très productive. L’amélanchier ‘larmarckii’ est autofertile, il produira des fruits sans complications de pollinisation croisée.


Le pépiniériste revient sur d’autres cultivars, moins intéressants :
« L’amélanchier ‘Ovalis’ n’est pas très convainquant d’un point de vue gustatif, si je devais en choisir un seul, j’installerai sans hésiter un ‘lamarckii’ ou un ‘canadensis’ pour les grands jardins. »
Les petites baies sont aussi particulièrement appréciées des oiseaux, il est recommandé de protéger les fruits par un filet si on souhaite les ramasser la saison venue.

Une production étalée avec l’arbre aux faisans

Le ‘leycesteria formosa’ sera un compagnon de choix pour l’amélanchier dans une haie productive. Très facile à cultiver, la variété ‘Purple rain’ propose un arbuste touffu à la floraison abondante.
À feuilles caduques, il fleurit de mai à octobre. Il séduit par ses jolies fleurs blanches pendant au bout de longues bractées en épi rouge pourpre.
Il est autofertile et ne nécessite pas de pollinisation croisée pour produire. À partir du mois de juillet et jusqu’à fin novembre, ces inflorescences laissent place à de petites baies au goût caractéristique de caramel.
« Cru, il peut être un peu écœurant, car trop fort en goût, mais il remplace très facilement le sucre ou le caramel dans un plat. Quelques baies dans un yaourt nature vous offrent un délicieux dessert sucré aux arômes de crème brûlée » confie Cécile.

Les fruits de l’arbre aux faisans : une merveille à contempler !

Attention à la concurrence

Comme son nom commun l’indique, l’arbre aux faisans est aussi particulièrement apprécié des oiseaux. Si le jardinier souhaite en manger, il devra protéger les fruits avec un filet pour pouvoir y goûter. Originaire du Bhoutan, petit pays à l’est de l’Himalaya, l’arbuste résiste à des températures pouvant aller jusqu’à -17° C.
Concernant son entretien, deux écoles s’opposent et le couple de pépiniéristes les représente très bien.
Sébastien recommande une taille franche en fin d’automne en rabattant toutes les branches à la base. L’arbuste repartira du pied l’année qui suit en offrant un buisson compact, riche en fruits. À l’inverse, Cécile préfère ne pas tailler. L’arbre produira plus tôt et ne nécessite aucun entretien, mais il aura plus de bois et prendra plus de place. Les deux méthodes se valent pour le couple, tout dépend des objectifs recherchés !

Des jujubes dans votre verger !

Connaissez-vous les chichourles de Provence ? C’est un cultivar de ‘jujubier zizyphus’ qui produit de petits fruits au goût intéressant. Le jujubier est un arbre au port élancé pouvant atteindre une taille similaire à l’olivier. « Il est autofertile et extrêmement résistant au sec. Il produira même en sol pauvre et aride. Pour assurer sa reprise, il doit être bien arrosé la première année, puis une fois son système racinaire développé, il deviendra complètement indépendant, je dirais même indestructible ! » s’exclame Sébastien. Au-delà du sec, il est très résistant au froid et supporte des températures allant jusqu’à -18 C.
Concernant la productivité, les variétés asiatiques ‘Li’ et ‘Lang’ offrent des fruits plus gros, tout aussi intéressants gustativement. Récolté encore vert, ils auront un goût se rapprochant de la pomme reinette, et très mûr, sa saveur tendra plus vers la datte. Un arbre qui peut donc être intéressant pour son ombrage léger au potager et ses fruits délicieux. Il existe une variété : ‘Thornless’ qui est sans épine.

Les variétés à gros fruits offrent des possibilités intéressantes, à droite la variété ‘Li’.

Les grenades, une explosion de saveur

Un petit peu d’exotisme dans vos jardins. Bien que le climat originel du grenadier semble bien loin du nôtre, certaines variétés s’acclimatent parfaitement à certaines régions de France, et même en dehors du sud. Le cultivar ‘Grenade Parfianca’ d’origine turque résiste jusqu’à – 15°C, mais aura tout de même besoin de chaleur en été pour produire des fruits sucrés. Une espèce qui devrait donc s’épanouir dans nos jardins avec la triste augmentation progressive des températures. Pour l’instant, elle reste peu intéressante au nord de Nantes. Chez les grenadiers, il existe plusieurs types de fruits : ceux « à jus », souvent acides, mais délicieux et ceux « de bouche », beaucoup plus sucrés. La variété ‘Parfianca’ convient aussi bien aux deux ! Les variétés américaines ‘Wonderfull’ et ‘Fleishman’ sont aussi très réputées pour leur jus. Cécile explique qu’il peut être intéressant de mélanger les variétés « en mettant plusieurs cultivars ensemble, la fructification augmente bien que les arbres soient autofertiles. Les fruits apparaissent sur les rameaux de trois ans et plus, il est donc primordial de ne pas les tailler si on veut récolter des fruits. »
L’arbre fleurit souvent par grappes de trois inflorescences, avec deux mâles et une femelle au milieu. Seule la fleur femelle restera sur l’arbre et donnera un fruit.
La grenade est un fruit non climactérique : une fois cueilli, le fruit ne mûrit plus.
« Il existe de nombreuses variétés intéressantes, pour celles de bouches, j’affectionne surtout la ‘Fina tendral’, ‘la Gabes’ et la ‘Mollar de Elche’. Un vieux proverbe d’Afrique du Nord raconte : plus la grenade est moche, plus elle est bonne, et je suis plutôt d’accord » reconnaît Sébastien !

Variété ‘Wonderful”

Climactérique késako ?
Le terme climactérique désigne les fruits qui continuent à mûrir après la cueillette. Cela s’explique par le fait que certains fruits comme la pomme ou la pêche produisent de l’éthylène, une hormone végétale qui entraîne leur maturation. C’est donc pour cela qu’il est important de connaître ces fruits, qui ont tendance à faire mûrir leurs voisins lors du stockage. (On conseille par exemple d’entreposer les avocats à côté de pommes lorsque l’on souhaite une maturation plus rapide du fruit.) Il est également conseillé de ne pas mélanger fruits climactériques et non-climactériques, l’éthylène pouvant perturber les fruits non-climactériques.

Des agrumes dans le jardin ?

Depuis quelques années, beaucoup de jardiniers parlent du ‘Yuzu’, un citrus qui ne craint pas trop le froid. Cet agrume connaît une résistance jusqu’à -15°C lorsqu’il est bien installé. Pour avoir une telle rusticité, il est greffé sur ‘Poncirus trifoliata’ ou sur un porte-greffe ‘FA5’ qui donne de très bons résultats en sol calcaire. Il pourra être installé en pleine terre en mai-juin lorsque la terre sera déjà bien réchauffée ou au début de l’automne lorsque les températures redescendent.

Dans la grande famille des agrumes rustiques, on retrouve aussi le ‘Citrangequat Thomasville’, le ‘Pomelo Enzo’, ‘l’Orange Fragola’ et les mandariniers satsuma qui résistent à -12°C ou plus. Il existe de nombreux agrumes qui peuvent ainsi s’épanouir dans vos jardins. Une attention particulière est cependant indispensable à prendre en compte, les agrumes n’aiment pas l’eau calcaire. Il peut donc être judicieux de les arroser avec de l’eau de pluie si vous avez la capacité de la stocker !

Si vous souhaitez aller plus loin sur ces histoires d’agrumes rustiques cultivables partout en France, nous avons justement sorti un numéro sur le sujet. N’hésitez pas à vous abonner à notre revue : vous aurez accès à toutes les archives, y compris ce numéro.

revue permaculture
Dans ce numéro on vous donne, entre autres, les bonnes variétés d’agrumes rustiques à planter chez vous en pleine terre, selon votre climat !

Arroser à l’eau de pluie

Gratuite, disponible et surtout, meilleure pour la santé des plantes, l’eau de pluie revêt de très nombreux avantages. Une vieille baignoire ou quelques gros bidons d’eau vous permettront de stocker quelques arrosages pour le jardin. Contrairement à l’eau du réseau, celle issue de la pluie est pauvre en minéraux et son pH est autour de 6. Une solution facile à mettre en place, économique, et surtout bénéfique pour vos protégées.

Le Nashi, un incompris du marché

Dans le commerce, il est très rare de trouver des nashis. Et pour cause, une fois cueilli, celui-ci se conserve très mal. Cependant, pour un verger familial, ces problématiques ne se posent plus : il suffit de cueillir les fruits au fur et à mesure. L’arbre offre des fruits très rafraîchissants que Cécile compare avec l’effet d’une pastèque en plein été. Les récoltes les plus précoces commencent avec la variété ‘Shinseiki’, qui fructifie dès le 15 août et s’échelonne avec d’autres variétés comme la ‘Seuri’ qui se récolte fin octobre. Beaucoup de variétés sont autofertiles, et toutes peuvent se faire polliniser avec la variété de poire ‘William’, une grande alliée au verger.

Partons maintenant à la découverte de variétés plus locales !

Le plaidoyer des pommiers

Des variétés, il en existe des centaines, pourtant, chacun a ses préférences. Sébastien a dans sa pépinière une variété exclusive qui lui tient particulièrement à cœur, la pomme ‘Ambre’. Très parfumée, légèrement acide et pleine de sucre, elle découle des variétés ‘Goldrush’, issues d’un croisement entre une ‘Golden’ et une ‘Reinette Clochard’. Cette variété exempte de maladie a été obtenue par Thierry Ramat, arboriculteur à la retraite à Montauban.

La pomme ‘Ambre’

Le pépiniériste a une seconde variété coup de cœur, la ‘Red Devil’, une pomme toute rouge !

« C’est une pomme sanguine, à la chair rouge, très précoce qui se conserve trois mois. Elle a beaucoup d’acidité et beaucoup de peps. On ne la retrouve que très peu dans le commerce, car sa conservation est plus courte que certaines variétés, mais pour de la consommation familiale, quel délice ! »

Enfin, une variété qui devrait faire l’unanimité la ‘Carmina’ : une pomme à peau rouge et chair jaune. Elle est de petit calibre, croquante et très productive. Cette pomme se conserve bien six mois et se bonifie avec le temps, une description qui ne donne qu’envie de l’essayer !

Le bon goût de la poire

Bien que comme les pommes, il en existe de nombreuses, certaines sont plus intéressantes que d’autres. Comme évoquée plus haut, la poire ‘William’ est un incontournable au verger. Et pour cause, en plus de son goût bien connu et qui séduit toujours, elle est un pollinisateur hors pair pour les autres variétés. La variété ‘Perrot Brezillar’ est l’une des préférées du pépiniériste, « C’est une poire de la Saint-Jean, hâtive, de petit calibre, mais un délice à cuire ou à manger sur l’arbre. Elle est très productive et offre des fruits dès le début de l’été. »

Le cultivar ‘Alexandrine Douillard’ arrive quant à elle à maturation fin septembre. Elle produit de gros fruits ronds à la saveur beurrée et sucrée. Elle se conserve environ trois mois et ramène un peu de sucre dans nos desserts hivernaux. « Bien que l’on parle de fruitiers très classiques, il existe toujours des cultivars très intéressants aux goûts enivrants et résistants aux maladies. Il faut les goûter pour savoir quoi planter ! » s’exclame Sébastien.

Ne les plantez pas pour des prunes !

Parmi les nombreux pruniers, Sébastien a sa petite préférée : ‘la prune datte’. Redécouverte il y a une quinzaine d’années dans le Lot, elle porte des fruits violets allongés, à la chair jaune et légèrement acidulée. Autofertile, les fruits arrivent à maturité fin août. Elle résiste jusqu’à -20° C mais n’apprécie pas tellement les sols humides et lourds. Elle est souvent greffée sur de la prune ‘Saint-Julien’ pour résoudre ce problème d’asphyxie racinaire. Elle se mange autant en frais qu’en séchée, à la manière des pruneaux. Pour un prunier très productif, le cultivar ‘Queen Garnet’ est adapté. Il produit de gros fruits d’un rouge intense et au goût débordant de sucre. Elle arrivera à maturité fin août-début septembre.

Autre coup de cœur, le prunier ‘Chirquity’. Cette variété autofertile est originaire des Landes et résiste très bien aux maladies. Son petit fruit bleu à la chair verte a une petite particularité : la prune mûre ne tombe pas et sèche sur l’arbre. Ces petits fruits se fripent en séchant et se concentrent en sucre ! De vrais petits pruneaux, mais sans passer par la case séchoir !

Les délicieuses mirabelles

Plus petites, mais plus sucrées, les mirabelles offrent des récoltes gourmandes au jardinier. La renommée de la ‘mirabelle de Nancy’ n’est plus.

Sauf en climat suffisamment froid comme dans son terroir d’origine, sinon elle devient farineuse en mûrissant. Pour pallier ce problème, le couple de pépiniéristes propose une alternative : la prune mirabelle ‘Badoual’. « L’arbre offre de grosses mirabelles rosées et sucrées fin septembre. Il est de loin le plus productif et l’arbre qui propose la plus savoureuse des mirabelles » s’exclame Cécile. Concernant le calibre, la mirabelle ‘Ruby’ est aussi très intéressante. Elle offre de grosses mirabelles à la chaire rouge foncé. Elle est autofertile, mais sa pollinisation peut être améliorée en la croisant avec d’autres mirabelles.

La mirabelle de Nancy

Baies de mai : un bilan mitigé

Très prisée depuis plusieurs années chez les jardiniers et les « autonomistes », la baie de mai est un fruit issu d’un petit buisson de 60 à 120 cm. Comme l’indique son nom, il est l’un des premiers arbustes à fructifier, dès le début du mois de mai. Cependant, gustativement parlant, les variétés répandues sont assez peu parfumées.
Sébastien et Cécile testent un nouveau cultivar, la baie de mai ‘Aurora’. Originaire du Canada, il est très productif à la fin du mois de mai et non sensible à l’oïdium. Il nécessite une pollinisation croisée, qui est optimale avec la variété ‘Boreal’. S’il est très rustique (-25°C), il supporte mal le sec et le soleil et peut demander quelques arrosages en été. Une variété qui offre un bon compromis entre saveur et précocité !

De vin et de table

Il existe de très nombreux cépages goûteux et aux saveurs variées. Le pépiniériste affirme très franchement son appétence pour les vignes « interdites », résistantes au phylloxera. « La vigne Isabelle a, pour moi, le meilleur parfum. Elle sent le sous-bois et les fruits rouges, un véritable délice ! » Il cite aussi les cépages ‘Clinton’ et ‘Concorde’, deux excellentes vignes. Le ‘Noah’ est une autre variété ancienne, bien appréciée dans les vins ardéchois. C’est aussi le seul cépage ancien de raisin blanc, il a un goût boisé assez puissant, en termes viticoles on dit qu’il est « foxé ». Il fructifie assez tôt, à la mi-septembre, mais est un peu sensible à la perte de grains mûrissants. Cela pose un problème pour les vignerons, mais n’impactera pas une production familiale. Enfin, la variété ‘Vanessa’, croisement entre une vinifera et une labrusca, offre un compromis intéressant. Elle produit un raisin rose, très parfumé, et surtout sans pépins ! Idéal pour les raisins secs !

Cultivez l’interdit

Le 24 décembre 1934, un drôle de cadeau s’impose aux vignerons français : l’interdiction de six cépages de raisins résistants aux maladies. L’Isabelle, le Clinton, le Jacquez, l’Othello, l’ Herbemont et le Noah sont condamnés à l’arrachage. À la fin du XIXe siècle, les vignobles français sont ravagés par l’oïdium, le phylloxera et le mildiou. Certains cépages d’origine américaine sont naturellement résistants à ces maladies et s’imposent dans les campagnes françaises. Une surproduction nationale de vin et des rumeurs que ces vins rendent fou convainquent l’État : ces cépages anciens sont interdits. Heureusement, tous ces ceps n’ont pas été arrachés et de nombreuses associations se sont battues pour le maintien de ces variétés. En 2003, ils passent de la catégorie « interdits » à « non autorisés », ils sont désormais cultivables par les particuliers, mais restent bannis de la commercialisation. Un raisin politique, mais qui propose des arômes enivrants.

En savoir plus : https://youtu.be/BwijX4kp_2E

Des plantes fruitières, il en existe des centaines. Cependant, il n’est pas toujours évident de faire sa sélection pour le jardin. Afin de trouver les variétés qui vous conviennent le mieux, l’idéal est d’aller directement en pépinière en discuter avec des professionnels du métier. Si possible, essayez aussi de favoriser les cultivars locaux, qui seront très sûrement plus résistants et plus productifs chez vous.

N’hésitez pas non plus à aller chercher quelques variétés originaires de climats un peu plus doux, elles s’épanouiront peut-être plus chez vous que les essences locales dans quelques années. Cette sélection n’est pas exhaustive, et elle pourrait être complétée par vos favorites. Partagez vos expériences et vos merveilles des climats tempérés avec vos amis jardiniers et régalez-vous !

Envie d’aller plus loin ?

Si cela vous intéresse, nous vous proposons un peu de lecture supplémentaire 😀

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La revue est un document PDF d’environ 80 pages qui regroupe de nombreux articles exclusifs sur la permaculture et le jardinage naturel. Comment gagner du temps, cultiver les bonnes plantes, faire les bonnes associations, adopter les bons réflexes…bref, améliorer facilement son quotidien et son jardin pour augmenter sa qualité de vie, tout simplement. C’est d’ailleurs notre devise : cultivez votre quotidien ! 

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