Faire une mare, un point d’eau, cela vous a déjà traversé l’esprit ? Dans cet article issu du n°11 de notre revue, j’ai recueilli les témoignages de lecteurs, mais aussi de Nini qui gère le réseau Hortus, Emmanuel, président de l’association Biodiversifio, ainsi que Marcel Guillaume, de l’association « les amis de la Terre » en Belgique. Ils nous font visiter leurs mares, ou nous expliquent leurs avantages.
Bonne lecture et bon reportage photo ! 😉
Sommaire
La mare naturelle, un lieu de vie
Qu’est-ce que l’on trouve comme faune dans une mare naturelle ? La première réponse qui nous vient souvent : des moustiques ! « C’est un faux problème », m’assure Marcel Guillaume. En effet, les moustiques sont parfois présents dans une mare, mais mille fois moins que dans les flaques d’eau, récipients oubliés par les voisins ou nous-mêmes, entre autres… L’avantage des mares, c’est qu’elles sont « biodiversifiées » ! À l’inverse d’un dessous de pot, une mare est diversifiée et héberge des prédateurs de moustiques. Vous verrez qu’après quelque temps, dans la majeure partie des cas, l’écosystème sera équilibré et vous n’aurez pas plus de moustiques qu’à l’habitude…
Pour ce qui est de l’expérience d’Harmony, du blog « L’harmony des jardins » en Belgique, elle est catégorique : « Question moustiques, aucun souci avec mes points d’eau, les moustiques qui nous embêtent préfèrent l’eau stagnante des sous-pots. Ils colonisent toujours les points d’eau en premier, mais ça se régule très vite, en 1 an ou 2, ce ne sont que de mauvais souvenirs, merci les libellules et autres qui arrivent en renfort. Comme les coccinelles et les pucerons : ces derniers arrivent en premier, et les coccinelles viennent ensuite faire le ménage, et tout se régule ». Même constat pour tous ceux à qui j’ai posé la question : les moustiques ne prolifèrent pas plus dans un jardin avec une mare. Une mare attire bien plus que des moustiques. Grenouilles, têtards, libellules, et autres larves d’insectes, un point d’eau est un véritable lieu de vie. Plus encore, elle est un lieu central du jardin ! Pléthore d’insectes et d’oiseaux viennent s’y abreuver, s’y nourrir, s’y rafraîchir… Elle crée un microclimat bénéfique ainsi que des écotones : les fameuses lisières entre deux écosystèmes.
S’y ressourcer
La mare n’est pas qu’un lieu pour la faune et la flore, elle est aussi un bel endroit pour se ressourcer, observer, apprendre, se détendre… On pourrait passer des heures à regarder le ballet des différents insectes s’y abreuvant. Ce lieu peut être simple, une baignoire enterrée de récupération par exemple, mais aussi très élaboré et graphique. J’ai été époustouflé par certaines de vos mares lors de mon appel à témoignages.
C’est ainsi qu’Harmony témoigne : « Je ne regrette absolument rien, on a passé des heures auprès de ce bassin (la pergola est juste à côté), on a pu y observer 1000 merveilles (malgré les tortues, de nombreuses libellules et demoiselles et un martin-pêcheur, mais l’enceinte étant inaccessible, pas d’amphibiens, ils pourront coloniser mon autre mare). Que ce soit seule, en amoureux, entre amis, et même avec mes clients (je donne des cours sur la pergola en été), l’endroit invite à la détente et au bien-être absolu ! Tout le monde est sous son charme d’autant plus que le muret permet de s’y asseoir pour observer. »
Installer des poissons dans sa mare naturelle, la fleur au fusil…
« Si vous installez des poissons, vous sortez du cadre de la mare naturelle » assure Marcel. « C’est une option que vous prenez, et qui est irréversible ou presque ». Les enfants aimeraient voir des poissons dans la mare : les koïs se laissent facilement caresser, les gambusies régulent les moustiques. Certes, mais ils dégradent le milieu… Ils enrichissent trop la mare en sels minéraux, la salissent, et vous serez souvent obligé d’utiliser des systèmes de filtration électriques.
Les poissons, que ce soit les gambusies ou autres, seront donc à éviter, à moins d’arriver à avoir une densité extrêmement légère. Objectif un peu illusoire selon Marcel Guillaume : « Vous ne contrôlez pas ce paramètre, à moins de vider la mare jusqu’au dernier centimètre d’eau et de tout nettoyer… ». Alors, évitez les poissons si votre objectif est avant tout de favoriser la biodiversité. Pour une mare « détente et zen » c’est une autre affaire…
Lagunage, filtration ?
Exit, tous les systèmes de filtration : ils n’ont pas grand-chose à faire dans une mare naturelle, comme les poissons. Les filtrations vont détruire une partie de la faune. Utilisez plutôt des plantes oxygénantes pour maintenir votre mare saine.
Mares temporaires, pas délétères ?
Les mares temporaires, ce sont celles qui s’assèchent en été. Voire plusieurs fois dans l’année, quand ce sont des fossés, ou de simples flaques. Les points d’eau temporaires sont présents dans la nature, ils sont même majoritaires. C’est ce que m’a expliqué Emmanuel, président de l’association Biodiversifio : « En réalité, la plupart des mares s’assèchent en été si elles sont peu profondes et en plein soleil : une végétation spécifique la recouvre en période sèche qui ensuite sert de nourriture aux habitants aquatiques. » Cet avis n’est pas partagé par Marcel Guillaume, selon lui les mares temporaires peuvent être délétères pour la faune. Il a pu observer des milliers d’œufs de batraciens sécher en plein soleil. Leur cycle intervient au printemps généralement, et ces derniers étant de plus en plus secs, cela peut vite être dangereux pour ces espèces. Selon lui, le changement climatique et la disparition de la biodiversité justifient donc de remplir sa mare en été pour ne pas la laisser s’assécher totalement. Alors, on pourra prévoir des réserves d’eau pour limiter l’évaporation et garantir un minimum d’eau en été, et l’ombrager, même avec un filet pour limiter au maximum les pertes.
Attention, une mare naturelle ne pourra, dans l’idéal, pas être une réserve d’eau pour servir d’arrosage. Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous proposons un article sur l’économie et le stockage de l’eau pour le potager.
À l’ombre ou au soleil ?
L’idéal, c’est que votre mare puisse être à l’ombre aux heures les plus chaudes de la journée en été. À l’ombre ou au soleil, chacune des solutions comporte ses avantages et ses inconvénients. À l’ombre d’un arbre, vous serez confronté à un problème d’envasement si vous n’enlevez pas tous les ans les feuilles qui tombent dans l’eau. En plein soleil, l’eau pourrait chauffer un peu trop, et la mare sera rapidement à sec en été. C’est à vous de voir, en fonction de l’aménagement de votre jardin.
Accueillir la vie : implanter ou laisser faire ?
Il sera intéressant d’installer des plantes dans votre mare. Elles vont aider la faune à venir s’installer. En plus, en les récupérant, vous avez de fortes chances que certaines larves d’insectes soient déjà présentes dans les racines, etc. Voici quelques plantes bénéfiques pour les insectes, leur permettant de se nourrir, de se reproduire, ou encore de se loger :
- le nénuphar jaune, nymphaea lutea. Il est sensible aux escargots aquatiques. Il permet de limiter l’évaporation de l’eau en été, car les feuilles ombragent la surface.
- la salicaire
- le populage des marais
- le potamot
- les joncs et les carex
- les iris des marais
Dans tous les cas, évitez les plantes non indigènes et la massette. Cette dernière est très (trop) envahissante. Dernier conseil délivré par Marcel Guillaume : « Évitez de les acheter en jardinerie : les gens qui ont des mares autour de vous pourront souvent vous dépanner, tant elles se reproduisent rapidement » Enfin, certaines plantes peuvent percer les bâches, même si c’est rare. C’est souvent une racine prisonnière dans un pli de la bâche qui finir par percer. C’est le problème de la massette qui a des racines excessivement pointues. Néanmoins, cela arrive souvent dans les bâches PVC, beaucoup moins avec de l’EPDM, nous verrons cela après.
Gérer les algues
Les algues filamenteuses ou les algues unicellulaires donnent souvent du fil à retordre. Pas de secret pour les gérer selon Marcel : « les retirer le plus régulièrement possible, mais aussi et surtout : surdoser l’implantation de plantes oxygénantes comme les ceratophiles, les laisser se multiplier durant un temps, jusqu’à ce que le tout se rééquilibre ».Mais aussi, appauvrir l’eau, en commençant par éviter les poissons, et les roches calcaires directement dans la mare. « Moins il y a de sels minéraux dans l’eau, moins vous aurez de problèmes d’algues » assure le défenseur des mares.
La petite mare de Nini : pas à pas
Nini a répondu à ma demande, et m’a offert de nombreuses photos pour vous montrer les étapes de réalisation d’une mare basique et très sympathique : un trou, une bâche, et des pierres sur le bord.
C’est un peu la méthode la plus simple avec la solution cuve préformée, si vous ne bénéficiez pas d’un sol très argileux et d’une source chez vous. Auquel cas on peut simplement creuser un trou et tasser fortement la terre pour qu’elle garde l’eau une partie de l’année. Ou utiliser de l’argile bentonite pour l’étanchéité, même si ce n’est pas toujours très durable.
En effet, certains rongeurs vont parfois venir gratter le fond de la mare par les côtés, et casser cette couche de bentonite. Les racines des plantes vont également dégrader cette couche d’argile bentonite. Pour Marcel Guillaume, ce n’est pas une solution durable malheureusement.
Étape 1 : creuser
Là, il va vous falloir une bonne pelle, une bonne pioche, et beaucoup de courage, ou des amis à qui offrir le repas qui viendront en renfort ! Parce qu’il va falloir creuser assez profondément. Selon les régions, la profondeur va varier, mais l’idéal est d’avoir une zone hors gel pour permettre l’hibernation de certaines espèces. Chez Nini dans le Gard, elle a creusé à 1 mètre.
L’idée est de creuser la mare en faisant des paliers. Pour plusieurs raisons :
- cela retient mieux la terre, vous aurez moins de risque d’affaissements
- vous aurez différentes températures dans la mare. De quoi laisser le choix à ses habitants, en fonction de leurs besoins et du moment de l’année.
- vous pourrez poser des pots avec des plantes, facilement.
- enfin, les animaux tombés dedans pourront plus simplement remonter à la surface. À ce sujet, n’hésitez pas à mettre des branches dans l’eau qui ramènent vers la surface et le bord de la mare, au cas où.
Et la terre, on en fait quoi ?
Vous pouvez l’utiliser pour faire une butte ! Une butte rajoute du relief dans le jardin. On peut y installer des végétaux qui aiment les sols drainants et chauds, des couvre-sol type sarriette, sedums, orpins… ! Je suis en pleine végétalisation d’une butte à la maison, sur laquelle j’ai implanté ces végétaux-là. Vous pouvez aussi la laisser se végétaliser d’elle-même et observer les différences de végétation entre le sol plat, le nord de la butte, le sud, le dessus… De belles surprises à venir ! Enfin, vous pouvez aussi utiliser la première couche de terre végétale pour enrichir le jardin, et utiliser les couches profondes pour réaliser une zone maigre pour la biodiversité (CF n°2 – juillet août 2020).
Ma butte en cours de végétalisation
Voici ma petite butte, qui date d’avril 2021. J’ai commencé par installer de la sarriette, des ficoïdes, et quelques orpins sur la face sud. Ce sont les quelques touffes qui dépassent. Côté Nord, des menthes pour l’instant. Deux ans après, voici le résultat en seconde photo : magnifique !
Dernier conseil : creusez les bords droits, de niveau. Sinon, c’est un coup à se retrouver avec un décalage d’un côté, et une bâche très visible… Ce qui ne nuira pas à la vie du point d’eau, c’est simplement esthétique.
Étape 2 : le géotextile
Étape non obligatoire, à vos risques et périls… Le géotextile va prolonger la durée de vie de la bâche. Car il va la protéger des petits cailloux tranchant qui pourraient dépasser du sol. Et lorsque la mare est pleine, ce sont des tonnes d’eau qui exercent une pression contre la bâche. Prenez le géotextile le plus épais possible si vous le pouvez.
J’ai même rencontré des témoignages de personnes qui conseillaient de mettre des grillages à fine maille sous le géotextile : les rats-taupiers avaient percé la bâche par en dessous en plein été. Et quand cela nous arrive, on est bon pour recommencer !
Étape 3 : installer la bâche
Votre mare est creusée, de beaux paliers sont dessinés, le géotextile est posé et bien plaqué partout, il ne vous reste plus qu’à installer la bâche. Alors, quelle bâche ? Une bâche « EPDM » si possible. Déjà, car sa durée de vie est de plusieurs dizaines d’années, jusqu’à 50 ans, contre une dizaine, quinzaine d’années pour une bâche PVC. Elles sont, en plus, réparables plus facilement.
Enfin, leur forte élasticité permet de les installer avec plus de simplicité.
Étape 4 : délimiter les bords du bassin
Nini a choisi des pierres. J’ai trouvé cela très beau ! Vous pouvez également mettre des rondins de bois, ou ce que vous trouverez. À ce sujet, pensez à bien installer la bâche sur les côtés, pour éviter que les plantes alentour et le sol n’aspirent l’eau par capillarité, nous vous montrons la méthode en page suivante. Vous pouvez aussi laisser la capillarité faire son travail, mais votre mare s’assèchera d’autant plus vite.
Étape 5, facultative : une « gouttière »
Et pourquoi pas, si vous avez quelques tuiles qui traînent, faire un petit toit qui permettra de remplir plus rapidement la mare en été, lors des orages. Nini l’a fait et c’est très sympa en plus d’être rapide à faire. Étape facultative, bien entendu.
Quand remplir et végétaliser sa mare ?
Marcel répond, sûr de lui : « Ne remplissez pas la mare avant l’hiver : l’eau va pourrir, car il n’y aura aucune vie dedans ». Le mieux selon ce passionné de point d’eau, est de remplir la mare au printemps ou en fin d’hiver, au même moment que l’on implante les premiers végétaux.
L’eau n’aura pas le temps de stagner sans vie, et l’oxygénation pourra rapidement commencer.
Un bassin préformé pour plus de simplicité
Sébastien m’a gentiment répondu au téléphone, vous vous souvenez peut-être de lui, il avait participé à un précédent numéro, dans un reportage de Nini : « L’hortus du Grand Large ». Je dirais qu’il m’a épaté avec ses points d’eau : un budget très serré, moins de 100€ pour deux petits bassins, pour un résultat absolument magnifique. Comme quoi, avec un peu de temps, quelques contacts, et beaucoup d’imagination, on peut faire de très belles choses… !
Le secret de Sébastien ? Les cuves préformées, et le troc de plantes ! C’est une méthode très simple, car vous n’avez qu’à creuser et disposer votre cuve. Pas de bâche ni de géotextile. Cette méthode est la moins chère pour de petits volumes, après la « mare naturelle », creusée à même l’argile. Une fois votre trou creusé, et votre cuve bien en place, vous pourrez commencer à la végétaliser. Sébastien a également rajouté du limon au fond des cuves, récupéré dans l’étang d’un ami. Cela lui a permis d’importer un peu de vie dans ses bassins. Il a également mis un peu de sable de récupération, afin de donner un aspect plus naturel au fond de l’eau.
Pour les plantes, Sébastien est dans un réseau de troc, il a pu en récupérer 95% gratuitement. Il en a également récupéré dans des fossés, ou des murets, pour habiller le bord du bassin. Pour un résultat magnifique…
Les points d’eau d’Harmony
J’ai recueilli le témoignage d’Harmony. Elle a créé plusieurs points d’eau chez elle. Une première petite mare, ainsi qu’un grand bassin pour des tortues. Le bassin à tortues est un bassin en dur. Avec maçonneries, etc. Du travail réalisé par un professionnel, qui est très joli, mais demandera plus de moyens qu’une simple mare. Un projet à plusieurs milliers d’euros, mais qui correspond à ce qu’elle attendait. Le deuxième point d’eau est une mare creusée à même le sol, avec une bâche.
« Le bassin à tortues fut effectivement un fameux chantier ! Les deux sont faits avec une bâche EPDM (grosse épaisseur, car dans un il y a des tortues, dans l’autre risque de visite des oies). Le budget était de 300-400 € pour la petite mare. Cela nous a pris 3 jours de travail environ. Il s’agit d’un trou classique avec des paliers en cuvette (pour que l’eau y reste si le niveau baisse) ». La même méthode que celle de Nini.
Mon premier point d’eau, dans l’ancien jardin
Il y a deux ans m’est venue l’idée de recycler cette vieille baignoire qui trainait sur mon ancien lieu de vie. Ici, je ne vous parle pas d’une jolie mare bien creusée, avec des aménagements autour, etc. En tout et pour tout, cela m’a pris 2h à faire ce point d’eau. Et je ne regrette pas ! C’est un peu l’exemple « vite fait mal fait », mais les résultats sont là : plein d’insectes viennent y boire l’été, et j’avoue avoir passé de bons moments à observer tout ce petit monde s’abreuver. Cerise sur le gâteau, le budget est de 0€.
Ce point d’eau ne se dessèche pas trop en été, car je l’ai installé à l’ombre d’un vieux pommier. J’ai commencé à creuser un trou de la taille de la baignoire. Ensuite nous avons inséré la baignoire dans le trou. Puis rebouché les bords, en surélevant un peu la terre autour. J’ai implanté rapidement des plantes couvre-sol pour masquer les bords blancs de la baignoire : serpolet, ficoïde, lamier, fraise des bois.
J’ai ensuite fait des étages en briques à l’intérieur, et mis des branchages partout pour éviter qu’un animal ne s’y noie. Enfin, je suis allé chercher des lentilles d’eau à quelques centaines de mètres de
la maison, dans une mare naturelle. Les lentilles d’eau sont à éviter, mais je ne le savais pas à l’époque. Et on peut les ramasser régulièrement pour fertiliser le potager… Donc je considère que ce n’est pas un souci. 2 ans plus tard, on ne distingue presque plus la baignoire, elle est noyée sous la
végétation. Et les insectes adorent : ils viennent se poser sur les lentilles d’eau, qui jouent le rôle de piste d’atterrissage ! J’ai bien compris qu’avec peu de temps et peu de moyens, on peut quand même faire quelque chose de sympa dans son jardin. J’aimerais maintenant trouver quelques plantes aquatiques à mettre dedans, car j’ai installé uniquement des végétaux qui étaient déjà présents sur le jardin.
La mare naturelle de Véronique
Une lectrice qui a répondu à mon appel, voici son projet de mare qui a maintenant presque un an. Je lui laisse la parole. Merci à elle ! « Au printemps 2021, nous avons décidé d’ajouter une mare au potager afin d’accueillir grenouilles et insectes et avoir de l’eau pour le potager en cas de sécheresse. Nous avons creusé un trou en forme de haricot à plusieurs niveaux. Nous avons ensuite placé un grillage pour éviter les rongeurs. Enfin, nous avons installé une bâche PVC de 0.5mm. La réalisation est très «artisanale» et il reste des défauts pour les plis et le niveau, mais cela donne tout de même un aspect naturel.
La terre extraite a été répartie sur les côtés de façon à maintenir la bâche d’abord et à ne pas devoir l’évacuer. Nous avons ensuite planté des fleurs vivaces et mellifères. Puis, nous avons recouvert le sol de mulch pour que les plantes s’installent correctement. Un coin du bassin a été aménagé avec du bois et des pierres. Enfin, nous avons implanté des plantes aquatiques. Cet été, nous y avons vu une grenouille, des libellules, et très peu de moustiques ! Tout se développe, elle n’a pas encore un an… Mon bilan après ces quelques mois : un très grand plaisir pour les yeux. Je ne regrette rien ! »
Coût de la mare de Véronique :
Extraction : 0€
Bâche et grillage : +/- 100€
Plantes : +/- 200€ (Gaura, platicodon, agapanthes, agastaches, campanules,
thym, pervenches…).
Un exemple plus rudimentaire, mais efficace ! La micro mare
Une dernière solution encore plus simple. La biodiversité ne sera pas aussi riche que dans une « vraie » mare, mais vous permettrez tout de même à quelques insectes et oiseaux de venir s’abreuver tranquillement. À remplir très régulièrement en été s’ils s’assèchent, ces points d’eau apporteront un petit plus à la faune du jardin. Ce point d’eau est celui de Sebastien Billard, membre du groupe « Réseau Hortus ». Voici son témoignage : « J’ai installé cette micromare dans le potager (car des grenouilles rousses et lézards vivipares fréquentent l’endroit). Le contenant est une grande auge de maçon enterrée. Au fond, du sable pour faire plus naturel. Une tuile sert de rampe d’accès. Des briques sont également disposées dans l’eau pour faciliter les entrées/sorties et créer une berge. Les tuiles à droite servent à collecter un petit supplément d’eau lors des pluies et peuvent servir de plateformes pour la petite faune. En haut de la photo un petit abri en bois pouvant abriter une grenouille ou un animal de taille similaire. En quelques jours des dytiques (ou insectes similaires) peuplaient les lieux. Les hyménoptères aiment s’y abreuver. J’ai également observé des grenouilles rousses juvéniles ! » Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter bon courage pour creuser vos points d’eau !
Tres interessant …..mais que dire de la phytoepuration par rapport a une mare naturelle,?
Je ne comprends pas votre question ?