Il s’agit d’un geste plutôt simple, mais pour optimiser vos chances de bonne reprise, quelques gestes sont à respecter. Voici nos conseils pour réussir votre plantation de tomates.
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Attendez que vos plants soient prêts
Pour assurer une meilleure reprise de vos plants de tomates, il faudra avant tout les planter au bon stade de développement. Trop petites, elles pourront être sensibles aux limaces et leur système racinaire ne sera pas prêt à descendre rapidement en profondeur. La tomate aura ainsi tendance à stagner et sera plus sensible aux variations d’eau. Pareillement, un plant trop développé aura tendance à moins bien reprendre. Pour éviter que les racines des plants ne chignonnent trop dans les pots, choisissez idéalement des godets d’au moins 8cm lors de votre repiquage. Vous pouvez le faire en deux étapes : un premier repiquage de jeunes plants en terrine vers un godet de 7 cm puis trois semaines plus tard un second rempotage dans un contenant de 8 à 10 cm.
Idéalement, la plantation doit se faire au stade de 6-7 vraies feuilles (hors cotylédons), lorsque le premier bouquet floral commence à apparaître. N’attendez pas que des fleurs s’ouvrent avant la plantation, si c’est le cas, c’est qu’il est vraiment temps de planter !

Pensez à vérifier la température du sol ! En dessous de 15°C, la tomate aura tendance à stagner. C’est aussi pour cela qu’en pleine terre, il est généralement conseillé d’attendre le mois de mai pour planter. Dans un sol trop froid, la tomate attendra que ce dernier se réchauffer pour reprendre. Pour hâter votre plantation, vous pouvez disposer une bâche noire au futur emplacement des tomates. Cela permet, en quelques semaines, de réchauffer beaucoup plus vite le sol en plus d’éliminer l’éventuel excès d’humidité.
Plantez dans une parcelle prête à recevoir la culture
Nous l’avons vu dans notre article sur anticiper et préparer son sol pour les tomates, mais si c’est possible, il vaut toujours mieux préparer votre planche à recevoir les tomates. Le sol doit être décompacté, amendé généreusement et si possible propre de toute adventice. Dans l’absolu, vous pouvez pailler vos tomates dès la plantation. Pour ma part, je préfère généralement attendre un peu. Le sol continue de mieux se réchauffer lorsqu’il est à nu et cela diminue aussi le risque de grignotage lié aux gastéropodes.
Humidifier bien vos mottes
Autre critère déterminant dans une reprise rapide de nos tomates : que les plantes ne manquent pas d’eau. Comme avant tout repiquage, la tomate n’y coupe pas, on viendra généreusement mouiller les plants avant la mise en terre. Pour ma part, je les fais bien tremper dans une soucoupe quelques heures auparavant afin que la motte soit bien saturée en eau à la plantation. Cela vous permettra de démotter vos jeunes plants sans trop abîmer le système racinaire, le terreau humide collera bien aux racines. Idem sur la planche qui va recevoir les tomates, humidifiez bien avant la plantation. Dans l’idéal, selon l’humidité dans le sol à ce moment-là, ne lésinez pas sur l’arrosage, un arrosoir par mètre carré ne sera pas de trop. Après la plantation, on reviendra arroser copieusement chaque tomate afin que la terre soit bien au contact des racines. Si le temps n’est pas trop sec, on évitera d’arroser les semaines qui suivent la plantation pour que le réseau racinaire de la tomate descende bien en profondeur.
Pensez dès à présent au tuteurage
Pour éviter de se faire dépasser par la croissance rapide des tomates, c’est dès la plantation, voire en amont que les systèmes de tuteurages doivent être pensés. Si vous optez pour un tuteurage sur piquet droit ou torsadé, plantez-le avant de placer vos tomates en terre. Cela évitera d’abîmer le système racinaire par la suite. Si vous choisissez de tuteurer vos tomates avec une structure et des ficelles, vous pourrez directement glisser la ficelle sous la motte au moment de la plantation. Cela vous évitera par la suite de faire des nœuds sur la tige et évite les blessures lors du tuteurage.

Ne pas trop enfoncer vos tomates
On peut souvent lire et entendre qu’il faut planter nos tomates le plus profond possible. Pour notre numéro de juillet-aout 2023, nous avons eu la chance d’échanger avec Dominique Blancard, fraîchement retraité de l’INRAE et spécialisé dans les maladies de la tomate. Sur ce point, il a été catégorique : cela ne sert à rien de repiquer vos tomates en profondeur, voire sera contre-productif. En effet, plus on enterre profondément la tomate, moins le sol y sera réchauffé. Cette dernière risque donc de mettre plus de temps à repartir. Parallèlement, l’argument avancé pour cette plantation en profondeur serait que cela permet aux tomates de refaire des racines sur la tige et ainsi d’augmenter le système racinaire. Dans les faits, si le sol est bien meuble, la tomate n’aura aucun mal à descendre dans le sol.

Autre argument pour ne pas enterrer nos tomates : le collet, ou la base de la tige des tomates est l’un des points d’entrée des maladies. Si vous l’enterrez, vous augmentez l’humidité et donc le risque de chancre et autres maladies cryptogamiques. Je ne cherche plus à enterrer mes tomates plus profond que la motte et je n’ai pas de soucis particuliers sur le système racinaire de mes tomates, elles sont en pleine forme !
SI vous plantez des plants greffés, faites également attention à ne jamais enterrer le point de greffe sans quoi votre tomate greffée risque de s’affranchir de cette greffe.
Une fois le plant mis en terre, on va avoir le plaisir de pouvoir observer ces plantules se développer à une vitesse folle, et nous offrir de beaux fruits aux couleurs et tailles diversifiées.
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