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Construire un châssis pour le potager

par | 22 Fév 2021

Vous ne le savez peut-être pas, mais nous éditons la première revue permacole à prix libre.  C’est une revue bimestrielle, numérique, dans laquelle nous vous donnons pleins d’informations pour devenir un jardinier permacole aguerri ! Reportages, interviews, conseils saisonniers, articles de fond et dossiers thématiques, voilà le programme !

Cette revue s’adresse à tout jardinier amoureux de la nature, désirant produire une partie de son alimentation tout en favorisant la vie dans son jardin, comme nous.

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Fermons la parenthèse, nous vous souhaitons une bonne lecture !

En début de saison, certaines cultures et certains plants ont du mal à décoller… Pourtant, notre impatience de les voir grossir, elle, augmente de jour en jour ! Il est alors possible de construire un châssis, facilement et rapidement, afin de forcer la croissance de nos cultures. C’est intéressant quand les réserves de légumes commencent à s’amenuiser.

Un châssis est une structure généralement réalisée avec un coffrage en bois et une couverture : des vitres, du plexiglas, ou encore des voiles sur le dessus. Le but est de créer un micro climat favorable pour nos jeunes pousses !

Voyons ensemble cette technique de jardinier, et comment construire votre propre châssis.

Augmenter la température, mais pas trop !

Cette méthode permet d’augmenter la température moyenne, de l’air et du sol, à l’intérieur du châssis. Ce réchauffement du sol permet de stimuler l’activité biologique et de rendre certains nutriments biodisponibles.

Le réchauffement de l’air, lui, va permettre à la plante d’atteindre plus rapidement sa température optimale de croissance. Attention néanmoins : une surchauffe n’est pas non plus la bienvenue. Nous avons pu mesurer, dans des châssis sous serre en janvier, environ 40 degrés en plein soleil. Cette température est totalement néfaste pour les cultures !

Il faudra ainsi veiller à bien aérer le châssis les jours ensoleillés. Pour cette raison, nous aimons bien utiliser les châssis sous serre, car on bénéficie alors d’une double protection : la serre et le châssis.

On peut ainsi laisser ouvert le châssis toute la journée, même lorsque l’on est au travail, dès que la météo annonce du soleil. Il suffira, si l’on souhaite bénéficier de l’isolation que procure la structure, de refermer
notre châssis le soir, notamment lorsque du gel est annoncé. Ces soirs-là, un « paillasson » (une couverture, un voile, une paillasse ou autre), pourra être installé sur la vitre du dessus pour garantir une meilleure isolation.

Gérer un châssis demande au jardinier d’arbitrer entre humidité, air, chaleur et luminosité.

Si vous vous absentez, pensez donc à laisser ouvert le châssis : mieux vaut perdre en précocité que perdre ses plants tout court ! Toutes ces précautions n’ont pas de caractère obligatoire, mais vous pourrez juger de la différence de précocité entre un châssis surveillé quotidiennement et un châssis oublié régulièrement : on perd alors quelques semaines de précocité.
Faites l’expérience ! 😉

Comment créer un châssis ? Châssis temporaires Vs. châssis permanents.

Nous avons une préférence pour les châssis temporaires. À l’opposé des châssis « permanents », construits avec un coffrage en bois assez lourd et difficile à transporter, les châssis temporaires sont réalisés avec des bords en broyat, en paille, en rondins de bois ou autre matériau facilement déplaçable. Du matériau utilisé dépendra l’isolation de votre châssis : les rondins de bois laissent toujours passer un peu d’air par exemple, à moins de réaliser un petit enduit en argile/terre de jardin.

Un exemple de châssis permanent :

Crédits et suite du tuto : https://plandejardin-jardinbiologique.com/construire-un-chassis-jardin.html

Exemples de châssis temporaires :

Solution express : une vitre posée sur des briques.

Des châssis réalisés en paille. L’un avec une vitre, l’autre avec des arceaux et un voile.

Avec ces châssis temporaires, lorsque votre forçage est terminé, vous pouvez enlever la vitre, étaler le broyat ou la paille qui en constituait les murs, et c’est parti pour une nouvelle culture !

Autre point, si vous souhaitez un temps de construction rapide, nous vous conseillons le châssis temporaire. Si vous avez l’âme d’un bricoleur, et/ou du temps devant vous, dirigez-vous vers le châssis permanent, qui vous fera gagner du temps les années suivantes.

Le bon matériau pour construire votre châssis

Pour réaliser votre châssis, vous aurez besoin d’un peu de matériau. La meilleure façon de faire son châssis est d’aller en déchetterie pour récupérer de vieilles vitres, fenêtres, afin de réaliser le toit. Vous pourrez même, avec un peu de chance, récupérer le bois nécessaire pour faire les murs.

Dans le cas d’un châssis temporaire, des bottes de paille, de la terre ou du broyat feront l’affaire pour les murs. Essayez d’utiliser du bois non traité pour ne pas contaminer le sol du potager.

Vous pouvez également imaginer créer des murs en pierres : l’inertie sera meilleure, mais la construction sera plus fastidieuse.

Enfin, si vous ne disposez pas de vitre, sachez qu’il est possible d’utiliser des arceaux avec un voile de forçage : un peu moins efficace, mais fonctionne tout de même bien !

Si vous avez des problèmes de rongeurs, installez sous votre châssis un grillage à maille très fine que vous ferez remonter jusqu’aux bords intérieurs ou extérieurs. Une fois ce grillage fixé, votre châssis sera rongeurs-proof !

Quelles dimensions pour mon châssis ?

La dimension de votre châssis doit dépendre de vos besoins, mais elle sera tributaire de la dimension des vitres que vous trouverez si vous choisissez cette solution.

Pensez simplement à ne pas le faire trop large, afin de pouvoir y travailler facilement sans avoir à rentrer dedans !

Pour cela, une largeur de 80 cm conviendra parfaitement.

La longueur, elle, dépendra de vos besoins.

En hauteur, 40 cm au sud et 60/70 cm au nord conviennent. S vous ne pouvez pas surélever la façade nord du châssis, ça n’est pas très grave 😉

Une couche chaude dans mon châssis ?

Pourquoi une couche chaude ?

La réalisation d’une couche chaude permet d’augmenter encore plus la précocité des récoltes, ou d’offrir un meilleur environnement à vos plants si vous ne disposez pas d’un ensoleillement suffisant en intérieur. La couche chaude favorise en effet l’émergence d’un microclimat favorable aux cultures, avant l’arrivée de la belle saison.
La couche chaude est une vieille technique de jardinage consistant à utiliser du fumier frais en bonne quantité, tassé et humidifié, afin de provoquer un échauffement du milieu, grâce à l’activité biologique. C’est le même principe que pour le compost : si l’on réalise un gros tas en une seule fois, sa température va augmenter fortement, permettant d’assainir le compost en détruisant les pathogènes et les graines d’adventices. Ainsi, avec votre couche chaude, vous offrez à vos semis ou à vos plants de la chaleur sans chauffage électrique ou à gaz !

Comment réaliser ma couche chaude ?

La couche chaude doit donc être réalisée à l’intérieur du châssis.

En matière de conception, nous recommandons le châssis en botte de paille : cette dernière est très isolante et retiendra donc mieux la chaleur. Vous pouvez néanmoins le réaliser avec un coffrage en bois. Pensez à décaisser suffisamment le sol pour contenir 60 à 80 cm de fumier + la hauteur de vos plants.

Voilà comment vous pouvez procéder :

• disposez les bottes de paille sur la tranche, après avoir décaissé le sol d’une vingtaine de centimètres.

• Une fois la structure formée, vous pouvez remplir de fumier frais de cheval, mouton ou vache par exemple et arroser.

Le fumier de cheval est celui qui chauffe le plus : jusqu’à plus de 70 degrés les jours suivants la réalisation de la couche chaude ! Heureusement, la température redescend rapidement et se stabilise au bout de quelques jours.
Le fumier de bovin chauffe moins fort, mais la chauffe dure plus longtemps. À vous de voir selon vos possibilités.

Pas de fumier disponible ? Vous pouvez réaliser votre couche chaude avec des matières végétales : mélange de tonte (matière verte, azotée, pour assurer la chauffe) avec de la paille ou du foin par exemple (matière brune, carbonée).

Par-dessus la couche chaude, voici deux solutions envisageables :

Si vous souhaitez semer directement dans votre couche chaude pour faire une pépinière de légumes, vous pouvez placer une couche de 10 à 20 cm de terre. Il conviendra ensuite de déplacer vos plants à l’emplacement définitif où vous souhaitez les faire grandir. Si vous semez des légumes destinés à rester en place, comme des carottes ou des laitues, vous n’aurez rien de plus à faire.

Si vous souhaitez réaliser des plans en pots, vous pouvez les placer directement sur la fumure. Dans les deux cas, attendez que la chaleur se soit stabilisée après quelques jours. Enfin, n’oubliez pas de remettre votre vitrage, que vous pouvez maintenir entrouvert pour éviter les surchauffes et favoriser la circulation de l’air.

Comment exploiter son châssis tout au long de l’année ?

Si vous choisissez de réaliser un châssis permanent, sachez qu’il est tout à fait possible d’y cultiver des plantes toute l’année. Un châssis en paille pourra également durer deux à trois saisons (surtout s’il est sous serre, protégé des intempéries) !

Châssis avec couche chaude

Voici quelques suggestions d’utilisations d’un châssis tout au long de l’année, avec la réalisation d’une couche chaude en hiver, piochées dans un ancien numéro de Terre vivante (article de Josiane Goepfert) :

• En février ou mars selon votre climat, réalisez une couche chaude et semez vos légumes d’été en pots, dans le châssis. En avril sous serre, ou mai en extérieur, vous pouvez planter vos légumes d’été.

Avec la couche chaude, les plants sont protégés du froid !

• En mai, melon, pastèque, concombre pourront être semés directement dans le reste de couche chaude (dans une poignée de terre de jardin) : les matériaux de la couche chaude forment un excellent compost ! Vous pourrez utiliser les bords du châssis pour créer un peu d’ombre si la chaleur est trop intense. Cela permettra de conserver les pieds des fruits ou légumes au frais. Pour ce faire, disposer une paillasse sur la vitre à moitié ouverte. Si vous n’ombragez pas l’intérieur de votre châssis, il n’est pas nécessaire d’utiliser le toit l’été.

• En automne, quand les fruits et légumes précédents auront été récoltés en intégralité, vous pourrez planter les radis, laitues ou autres verdures dans votre châssis. Elles apprécieront le microclimat et pourront être récoltées durant l’hiver. En fin d’hiver, vous pourrez recommencer l’opération et lancer de nouvelles cultures !

Châssis sans couche chaude

Dans votre châssis sans couche chaude, en mars, vous pourrez semer des carottes, des radis ou encore des laitues. Vous obtiendrez alors rapidement des récoltes ! Au printemps, utilisez des variétés précoces pour des récoltes plus rapides. Une fois vos légumes récoltés, vous pouvez enchaîner avec des légumes d’été, des courgettes par exemple. À partir d’août, voire septembre, si votre pied de courgette commence à faiblir : coupez-le à la base, utilisez-le en paillage au jardin, et semez de la mâche, des épinards, ou une autre verdure d’automne/hiver dans votre châssis. Vous aurez ainsi un beau petit potager d’hiver, avec des récoltes à portée de main.

Conclusion

Le châssis est un formidable outil à installer pour augmenter les périodes de récoltes au jardin. Il permet en effet à la fois d’accélérer les cultures au printemps, et de les prolonger en automne ! Néanmoins, c’est un travail de plus à réaliser, ce sera donc à vous d’arbitrer sur la pertinence de sa mise en place !

Maintenant que vous en savez un peu plus sur la construction d’un châssis, n’hésitez pas à consulter nos autres articles, ou à poser vos questions en commentaire 🙂

Envie d’aller plus loin ?

Si cela vous intéresse, nous vous proposons un peu de lecture supplémentaire 😀

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La revue est un document PDF d’environ 80 pages qui regroupe de nombreux articles exclusifs sur la permaculture et le jardinage naturel. Comment gagner du temps, cultiver les bonnes plantes, faire les bonnes associations, adopter les bons réflexes…bref, améliorer facilement son quotidien et son jardin pour augmenter sa qualité de vie, tout simplement. C’est d’ailleurs notre devise : cultivez votre quotidien ! 

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9 Commentaires

  1. Bonjour…
    Un bémol pour le grillage très fin au sol et sur les côtés , pour la protection des rongeurs :
    La 1ère année, j’ai mis en place ce système. Le fond et les côtés étaient bien protégés ….mais j’ai vu les rongeurs grimper sur les protections verticales et sauter dans les cultures par en haut 🙂
    Merci pour vos conseils qui sont les bienvenus en ce moment.
    Le printemps nous  » démange  »
    Cordialement
    Anne

    Réponse
    • Ils sont malins ces rongeurs, ça permet de protéger un minimum dirons nous dans ce cas là, de “gagner de temps” 😉

      Réponse
  2. Bonjour et merci pour votre article! Je suis justement en pleine réflexion de construction d’un châssis sur couche chaude.
    Cordialement.

    Réponse
  3. Bonjour
    Article très intéressant, c’est bien d’avoir rappelé qu’un chassis demande malgré tout de la surveillance. C’est ce qui me fait hésiter à en mettre un.
    Pour l’emplacement, j’ai lu qu’il faut un emplacement ensoleillé, hors ce n’est pas évident à trouver dans un jardin en ville quand le soleil à cette saison est bas et surtout début printemps ou automne quand les arbres ont leurs feuilles. Le soleil entre , quand il est là, mais très peu d’heures donc pas sûr que ce soit suffisant.

    Réponse
    • Qui ne tente rien n’a rien comme on dit 😀 Testez, le soleil n’est pas le paramètre le plus important, au contraire un châssis moins bien exposé demandera moins de surveillance (moins de risques de grosses montées en températures)

      Réponse
  4. Bonjour, je me suis lancé dans la réalisation d’une couche chaude au centre de ma serre pour garantir des températures positives et commencer les semis en janvier (j’essaie de faire un serre bioclimatique, mais c’est un autre sujet).
    Dans un châssis en bois (60×60 cm, 1 m de haut) j’ai mis des couches successives de crottin de cheval frais et de paille. J’ai arrosé.
    Au bout de 10 jours toujours pas de chauffe. J’ai arrosé à nouveau et bien tassé (je n’avais pas tassé initialement). 10 jours plus tard toujours pas de chauffe. J’ai mélangé, rajouté du crottin (je me dis que j’ai peut-être trop de paille en proportion). Ça ne démarre toujours pas.
    Auriez-vous des conseils SVP ?
    Merci beaucoup pour votre aide.
    Et meilleurs voeux à tou(te)s
    JL

    Réponse
    • Bonjour 🙂
      Ah oui c’est étrange ça, surtout s’il est frais ! Mettre plus de crottin que de paille alors pour voir, mais c’est vraiment bizarre …
      A bientôt
      Guillaume

      Réponse
  5. Bonjour, est-il possible de confectionner une couche chaude avec de la paille et des fientes de poules ?

    Réponse
    • Oui c’est tout à fait possible ! Cela va chauffer un poil plus fort, et un peu moins longtemps, mais ça fonctionne 🙂

      Réponse

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