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Une recrudescence liée à l’arrêt du travail du sol.
Lorsque l’on arrête de travailler le sol, et que l’on ajoute du paillage dans notre potager en permaculture, il est courant d’avoir une recrudescence de rongeurs qui s’installent. Ça n’est pas toujours vrai, mais c’est souvent le cas. Au potager permacole, il y a toujours eu beaucoup de rongeurs, même lorsque le sol était travaillé. Pour appréhender au mieux ce problème, il convient de se poser les bonnes questions.
En effet, dans la plupart des cas, les rongeurs ne sont pas un problème lorsqu’ils causent jusqu’à 20% de perte : il suffit de planter davantage de légumes, et tout le monde aura sa part, même si cela peut être énervant de ne pas voir que tout se déroule comme on le souhaite : il faut accepter qu’il y ait une part d’incertitude dans le jardinage 😉
Les périodes problématiques pour les rongeurs au potager
Les rongeurs posent généralement problème au printemps et à l’automne/ hiver :
• Au printemps : ils déterrent les plants fraîchement plantés. Nous avons le problème tous les ans. Il suffit pour cela de passer tous les jours pour ré-enfoncer les plants. Généralement, les rongeurs passent une fois ou deux, puis changent d’endroit. J’en ai conclu que finalement, ça n’était pas un problème, tant le paillage me fait gagner du temps par ailleurs.
• En automne/hiver : les légumes racines de conservation sont très rapidement attaqués par les rongeurs. Si l’on ne fait rien, les rongeurs grignotent petit à petit toutes les récoltes. Pour pallier cela, plusieurs solutions sont possibles. Elles sont alternatives et ne cherchent pas à détruire les rongeurs, mais plutôt à apprendre à vivre avec eux. Il existe également des méthodes interventionnistes, où l’on cherche à éliminer les rongeurs ou les faire fuir.
Plus rarement ici, les légumes se font grignoter en été. Mais je sens la différence avec l’hiver où nous nous faisons énormément attaquer.
Les façons alternatives de gérer les rongeurs dans le potager
Les deux méthodes suivantes consistent en fait à récolter d’un coup, dès leur arrivée au stade que l’on souhaite, les légumes qui craignent d’être dévorés par les rongeurs. Ainsi, on contourne le problème 🙂
Voici deux manières de conserver les légumes récoltés et éviter que les rongeurs ne s’en mêlent :
• La lactofermentation ou la mise en conserve des légumes racines. C’est une bonne alternative, notamment pour les carottes et les betteraves qui sont excellentes en lactofermentation pour servir de crudités. Pour les conserves, on devra donc les cuire, donc accepter qu’il ne soit pas possible de les manger crus.
• La conservation en silo, dans du sable ou du foin. On peut fabriquer, dans une pièce fraîche de la maison voire même dehors, un silo pour stocker ses légumes racines. Il existe de nombreuses façons de le fabriquer : dans de vieux tambours de machine à laver, en grillage, dans des armoires couchées sur le sol, etc. Pour la conservation dans le foin, il s’agit de déposer les légumes dans des cagettes, et de les entourer de foin. On garde le foin un peu humide durant l’hiver pour conserver les légumes racines une bonne partie de la saison froide. La pièce doit être fraîche.
Les méthodes interventionnistes pour limiter les rongeurs
Si les problèmes de rongeurs dépassent l’entendement, que 50 à 100% de votre récolte est menacée, que la culture est impossible, etc, il existe toujours quelques solutions.
• Le tourteau de ricin : à déposer en fine couche sur tout le jardin, il permet d’éloigner les rongeurs de votre potager. L’efficacité est relative et ca ne fonctionne pas tout le temps. Je pense que cela opère tout de même, mais le tourteau se contente de « limiter » l’invasion. Pas de l’empêcher. Vous pourrez en trouver en coopérative agricole. Pour la dose, on dépose environ 500 grammes au mètre carré. Attention, il est toxique pour les animaux, ainsi ce n’est pas vraiment la meilleure solution.
• Les pièges types Topcat : très efficaces, mais difficiles à mettre en place dans des sols sableux. En effet, ces sols étant très friables, le mécanisme est perturbé par les éboulements de terre sous le sol. Il faut alors bien humidifier le sol avant de poser le piège, ce qui permet aux sols sableux de mieux se tenir. Il faudra accepter de tuer les rongeurs, alors si ce n’est pas votre philosophie de jardinage oubliez cette solution !
• Le retour à un travail du sol : en effet, en passant le motoculteur, ou la grelinette, vous allez détruire les galeries de rongeurs, et les décourager de revenir s’installer. Il faudra le faire régulièrement. Néanmoins le labour est délétère pour le sol et ses habitants, et déconseillé pour un jardin agroécologique. Réfléchissez bien avant d’y avoir recours, et préférez la grelinette au soc de la charrue ! 🙂
Cela dit, un principe souvent mis de côté en permaculture est celui d’assurer une production : il n’y a pas de « permaculture » sans récoltes ! On s’assure d’abord une récolte, puis on essaie d’améliorer nos pratiques et réfléchir à leur durabilité. Pour ce qui est des rongeurs au potager, sachez que ces espèces ne sont pas menacées, elles sont largement représentées, et sont même à l’origine de famines historiques…
Les autres méthodes pour gérer les rongeurs au potager
Pour finir, nous avons eu recours à de nombreuses autres techniques, plus douces, comme les cheveux dans les galeries, les bouteilles posées sur des piquets enterrés censées créer des vibrations et éloigner les rongeurs, semer du ricin dans le potager, etc. Aucune de ces dernières techniques n’a réellement fonctionné. Peut-être que cela peut marcher chez vous, nous vous invitons donc à les essayer et à nous faire part de vos résultats !
En espérant avoir pu vous aider pour gérer les rongeurs dans votre jardin en permaculture 😉
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Bonjour,
Pour ma part j’ai pu tester les émetteurs d’ultrasons solaires avec de très bon résultats. Ce n’est certes pas très écologique, mais leur mise en place est on ne peut plus simple (il suffit de les planter en terre). C’est également une solution peu onéreuse, puisque 4 appareils disposés au coins du potager (environ 200m²) ont suffit à tenir les rongeurs en respect.
Intéressant..! Nous avions essayé il y a quelques années, sans résultat.
Merci pour ce retour !
Thanks for sharing your terrific web-site.
mon chat et d’autres viennent souvent gratter dans le potager (150m2), hors le tourteau de ricin est parait il dangereux pour les animaux et en plus difficile a trouver .
je suis , cet automne , envahi de campagnols qui mangent presque 90% de mes chicorées blettes , carottes , betteraves ,etc… je partage d’habitude , mais la je craque . help !!!
malheureusement à part semer plus je n’ai pas beaucoup d’indications à vous donner. Le travail du sol détruit en partie les nids et les calment pendant quelques temps
MICHELLE BACHELLERIE
bonjour moi j’ai mis les bouteilles sur les piquets jusqu’à ce jour cela à marché dans les légumes
Mais je ne comprend pas pourquoi ils viennent quand même dans mes fraisiers.
Je suppose qu’ils passent la pour allez au composte.
Bonjour 🙂 Ils viennent toujours un peu, les bouteilles ça ne marche pas à 100%, c’est plutôt pour les taupes d’ailleurs 🙂
Bonjour,
j’utilise des émetteurs à ultra sons solaires avec quelques résultats, mais c’est pas parfait…
J’utilise également un détaupeur, parce que ça marche aussi pour les campagnols, mais ça revient cher.
Enfin, quand je vais au jardin, je les embête en ouvrant chaque monticule et en découvrant leur galeries.
La meilleure solution naturelle reste un chat … à condition qu’il ait un peu faim pour raviver son instinct de chasseur 🙂
Vous n’avez pas tort 😉 Cela dit ils mangent aussi des oiseaux malheureusement…