Lorsque l’on aborde la thématique de l’arrosage, on pense tout de suite aux goutte-à-goutte et compagnie. Pourtant, au quotidien, on utilise aussi beaucoup l’arrosoir ! Voici les cas de figure où l’arrosoir reste irremplaçable pour le potager.
Sommaire
L’arrosoir ne tombe jamais en panne
Le premier avantage de l’arrosoir est qu’il ne nous laisse jamais tomber. Pas de problème de débit ou de pression, ni de tuyaux bouchés. Nous utilisons beaucoup l’arrosoir sur la saison, nous avons également installé un système de goutte-à-goutte automatisé, mais nous nous en servons uniquement en plein été. Si vous avez des cuves d’eau, il suffira de venir remplir l’arrosoir au fur et à mesure. Quand vous arrosez à l’arrosoir, on connaît sa contenance. Si on met un arrosoir de 10 L par mètre carré, cela correspond à 10mm de pluie. Cela permet de doser facilement l’arrosage selon les besoins de chaque plante.
La gestion des semis
Pour les semis, l’arrosoir reste un indispensable. Il permet de prendre soin de vos plantules fragiles de leur germination à la plantation en pleine terre.
En pépinière
Au printemps venu, on se retrouve généralement avec de nombreux plants. Godets, terrines, ou plaque alvéolée, ces minis mottes sont constituées de terreau qui a tendance à bien vite sécher. L’arrosoir permet de venir mouiller tous les plants rapidement et quotidiennement. Nous avons également beaucoup recours au bassinage pour les plants où l’on vient faire tremper les godets dans une soucoupe d’eau. L’eau remonte dans le terreau par capillarité sans lessiver les nutriments.
En semis direct
Lorsque l’on fait un semis direct, l’arrosoir reste aussi l’outil d’irrigation le plus efficace dans un jardin potager. Si vous faites des carottes par exemple, l’arrosoir permettra de venir irriguer toute la ligne contrairement à un système de goutte-à-goutte qui risquera de ne pas arroser certaines zones qui germeront moins bien.
Bassiner les plants
En plein été, lorsque les températures sont caniculaires, l’arrosoir peut aussi aider nos légumes à mieux vivre ces chaleurs accablantes. Lorsque le mercure dépasse les 35°C, la plupart des plantes en pâtissent. Certaines arrêtent leur développement et referment leurs stomates (pores présents sur les feuilles). D’autres sèchent même sur pied assez rapidement. En milieu de matinée, afin d’aider nos légumes à passer ce moment difficile, on peut venir mettre un arrosoir aux pieds de nos légumes. Cela aura pour effet immédiat de rafraîchir le sol et la terre pour le plus grand bonheur de la plante. Nous mouillons également le feuillage des plantes afin de limiter l’évapotranspiration des feuilles lors des pics de canicule.
Arroser les plantes peu gourmandes en eau
Dans le jardin, il y a certaines cultures pour lesquelles nous n’avons pas installé d’arrosage automatique. Ce sont essentiellement des plantes peu gourmandes en eau, mais pendant les épisodes caniculaires, elles ont tout de même soif. L’arrosoir permet donc de venir entretenir toutes ces plantes qui ne sont pas dans les lignes du potager. Depuis quelques saisons déjà, nous avons commencé à faire nos plants de courgettes isolés un peu dans les coins du potager. En effet, dans les plates-bandes, elles ont tendance à devenir très envahissantes. On viendra donc leur mettre un arrosoir de 10 L de temps en temps afin de satisfaire leurs besoins en eau.
Quand arroser les tomates ? Toutes les réponses se trouvent dans cet article
Utiliser l’eau de pluie
Nous essayons, dans la mesure du possible, de canaliser toute l’eau qui tombe de nos toitures. La récupération d’eau est une aide précieuse au jardin et surtout gratuite. Si cela vous intéresse, j’ai écrit un article sur le blog de Terra Potager afin d’estimer le potentiel de récupération d’eau de vos toitures. Lorsque l’on récupère l’eau de pluie, il y a plusieurs façons de faire. La première : installer un système de pompe afin de pouvoir réinjecter l’eau dans un système d’irrigation.
La seconde option est d’avoir ses cuves en amont du potager avec une pente. Le dénivelé peut alors être suffisant pour arroser grâce à la gravité. Enfin, la méthode, selon moi, la plus efficace reste de récupérer l’eau dans les réservoirs avec votre arrosoir et ainsi s’en servir directement au potager sans énergie dépensée. Les cuves sont remplies une bonne partie de l’année et ce sera plusieurs milliers de litres d’eau potable économisés.
L’arrosoir prend du temps
Le seul véritable point noir de ce système d’arrosage est son côté chronophage. Si vous devez arroser un potager familial de quelques mètres carrés, cela convient très bien. Dès que ce dernier commence à faire plusieurs dizaines de mètres carrés, l’arrosage devient très chronophage. Dans ce cas-là, un système de goutte-à-goutte en complément est idéal. Si vous souhaitez connaître les avantages et inconvénients du goutte-à-goutte, nous avons un article qui y est dédié. L’arrosoir permet tout de même de vérifier l’état de chaque plante lors de chaque arrosage. Ainsi, le jardinier reste réactif et lorsqu’il remarque un ravageur ou une maladie, il peut agir rapidement.
Si vous souhaitez savoir quand arroser votre potager, n’hésitez pas à aller consulter notre article Comment et quand arroser le jardin ?
Bon jardinage et n’oubliez pas l’arrosage 😊💦
J’aime utiliser l’arrosoir parce qu’il permet de moduler les arrosages (c’est aussi un geste ancestral qui nous re situe dans les générations); c’est un outil indispensable même si nous avons d’autres pratiques d’arrosage…MAIS…comme vous dites, il est chronophage, et surtout il est….lourd quand on doit faire plusieurs trajets!!! 😂