Avec le mois de mai arrive souvent les premières chaleurs et dès les saints de glaces passées, vous pouvez venir implanter toutes vos cultures au potager. Une fois les plantations effectuées, le plus gros du travail de l’année est effectué au potager. Il faudra cependant penser à bien pailler les cultures en place, et arroser régulièrement en fonction de la météo.
Les semis du mois de mai :
Laitue, betterave, haricot, choux, aromatiques, courges, courgette, concombre, radis, pastèque, carotte, tétragone cornue, physalis, chou-rave, navet.. Aubergine, artichaut, blette, céleris, choux, fenouil, maïs, melon, navet, poireaux, patate douce, panais, pomme de terre, tomate, poivron, entre autres !
Installer en pleine terre toutes les cultures après les saints de glaces le 13 mai.
Sommaire
En mai, plantez ce qu’il vous plaît !

La belle saison et la fin des saints de Glaces, c’est l’occasion de se faire plaisir avec des plantes atypiques, comme certaines plantes exotiques, la citronnelle de Madagascar, le kiwano, les patates douces… !
Friandise à découvrir
Pas besoin d’être dans le sud de la France pour avoir de bonnes pastèques ! La pastèque à chair jaune Early moon beam réussie particulièrement bien dans les climats moins chauds, et offre une chair délicieuse et très sucrée ! Cette variété provient de la variété Yellow Doll, mais non-hybridée

Tomates et basilic
L’association tomate/basilic est bien connue. Le basilic va capter les rayons solaires que la tomate ne va pas exploiter, ce qui va augmenter la photosynthèse et donc la production totale de la zone de culture.
Le basilic sera planté vers l’extérieur du rang de tomates et non pas au milieu. Ainsi, il ne se retrouvera pas étouffé par les plants de tomates qui prennent de belles dimensions et cela vous facilitera les récoltes !
Au delà des potentiels effets allélopathiques entre ces deux plantes, cette association permet de récolter rapidement de quoi faire une bonne petite salade estivale.

Plantez des laitues
Planter des laitues en mini-motte permet d’obtenir des salades facilement, rapidement, tout en prenant moins de risque de se faire attaquer par les gastéropodes ! Humidifiez les mottes, et plantez-les. Elles doivent affleurer à la surface de la terre, pour que la laitue pomme bien. Le collet ne doit surtout pas être enterré. Arrosez immédiatement et ombrez s’il fait chaud.

Des semis tous les 20 jours permettent d’étaler les récoltes. Pour la période d’été, on peut également se diriger vers d’autres verdures, comme l’épinard du Caucase qui est vivace, l’épinard de Nouvelle-Zélande, ou récolter des adventices comme le pourpier.
Précoces et gourmandes
Ce sont les mots qui nous viennent en premier lorsque l’on parle des baies de Mai. Peut-être les connaissez-vous sous le nom de ‘Camérise’?
Quoi qu’il en soit, ne vous privez pas : cultivez cet arbuste à la production de fruits très précoce, courant mai/juin. Vous pourrez les déguster frais ou transformés. Côté rusticité, les fleurs résistent facilement à des températures négatives, la plante résiste au moins à -30 degrés : tout pour plaire !

Des idées de variétés ? Dirigez-vous vers des variétés canadiennes, elles sont meilleures que les variétés russes. Actuellement, les nouvelles variétés les plus intéressantes sont ‘Boreal Blizzard’ et ‘Boreal Beauty’. Leur fructification est plus importante et les fruits sont plus gros. On peut compléter avec des variétés plus précoces que ces deux tardives, comme toutes les variétés qui commencent par Indigo : ‘Indigo Yum’, ‘Indigo Treat’, ‘Indigo Gem’. Mais elles ne se polliniseront pas entre elles, il faudra des pollinisateurs comme ‘Aurora’, ‘Honey Bee’, ‘Berry Blue’, ‘Vostorg’. Un plant suffira.
Pour une bonne pollinisation, nous vous recommandons donc de vous procurer au moins 3 plants. Pour plus d’informations, contactez la pépinière «La camérise» dans le Morvan.
Planter ses tomates en travers : avez-vous déjà essayé ?
En plantant vos tomates profondément, ou en diagonale, vous enfoncez davantage la tige. La tomate ayant cette particularité de développer de nouvelles racines sur sa tige, vous aurez des plants plus enracinés. Et qui dit plus de racines, dit plus de facilité à trouver de l’eau et des nutriments ! N’ayez crainte si, au moment de planter, votre plant est de travers : il se redressera tout seul après quelques jours.
À tester donc, nous de notre côté nous les plantons droites car c’est plus simple… 🙂

À faire en mai :
• Déposez de la consoude, des orties, ou à défaut de la tonte au pied de vos plantations gourmandes.
• Coupez les rejets naissants aux pieds de vos fruitiers, comme les pruniers.
• Récoltez en juin les herbes de la Saint-Jean : millepertuis, sauge, lierre terrestre, camomille, grande marguerite, armoise, achillée…
• Détendez-vous si votre pêcher a la cloque : nous avons tendance à stresser dès lors que la moindre feuille est atteinte. En réalité, cela ne pose pas beaucoup de problèmes à l’arbre tant que l’on ne dépasse pas 15/20% de feuilles atteintes. Pour lutter en douceur : augmenter la biodiversité sur votre verger, et choisissez des variétés adaptées comme ‘Charles Roux’ ou ‘Amsden’.
• Laissez les légumes encore présents monter en graines : de futures semences et un geste pour les insectes.
• Préparez une cuve d’eau près de la cuisine pour conserver les eaux de cuisson (non salées) afin d’arroser vos plantes !
• Cultivez le tournesol géant. Pouvant monter à 4 m de hauteur, il produit de nombreuses graines, ainsi que de la biomasse pour nourrir votre sol. Mais attention à la concurrence qu’il engendre !
Ne tondez pas le verger !
La prairie qui se développe dans un verger peut consommer la moitié de l’eau, et de l’azote disponible durant la saison. Et en tondant, c’est encore pire : l’herbe repousse, et reconsomme énormément de ressources. Alors qu’une fois leur cycle terminé, ces plantes consomment beaucoup moins de ressources : elles ont accompli leur mission de reproduction.
De plus, en tondant, vous favorisez un tassement du sol car les racines ne descendent plus profondément et restent en surface. Ainsi, voici notre suggestion si vos arbres ont déjà quelques années : tondez simplement de beaux chemins, laissez la prairie tranquille, et fauchez la en automne, quand toutes les plantes auront pu monter en graines. Laissez tout de même quelques zones vierges pour que les insectes puissent passer l’hiver. Un fauchage en mars est également intéressant.
Vous y gagnerez assurément :
• les fleurs sauvages auront attiré beaucoup d’insectes, qui participent à la régulation de votre écosystème : moins de maladies sur les fruitiers.
• moins de tondeuse, c’est moins d’essence consommée, et plus de tranquillité !
Pour le reste, au pied des arbres, vous pouvez installer des couvre-sols peu gourmands en eau mais bien couvrants, comme la sarriette que nous testons actuellement : elle se disperse très rapidement et ne consomme que très peu d’eau. D’autres plantes peuvent être utilisées, comme la consoude, la tanaisie, l’achillée, entre autres...

Préparez votre hiver
N’oubliez pas de commencer à préparer vos récoltes d’automne et d’hiver !
De nombreuses cultures se sèment maintenant, notamment les carottes, les betteraves… Nous préférons les semer courant mai ou juin, ainsi le sol est couvert dès la fin juin, et les
jeunes plants résisteront mieux à la violence du soleil d’été et à l’assèchement du sol en surface…!
N’oubliez pas non plus, fin juin, de semer vos choux d’automne/hiver : choux cabus, de Milan, chou rouge, chou-fleur, chou kale…

Haltes aux ravageurs de la patate
Vérifiez la présence de larves de doryphore sur les pommes de terre : c’est le moment d’empêcher l’invasion !
Sur ce type de ravageurs, il vaut mieux agir en amont : dès que les premiers adultes apparaissent sur vos plants de pommes de terre, venez les supprimer un à un. Pour endiguer l’invasion et que les patates ne soient ravagées, il faut intervenir dès les premières générations.
Si vous laissez ces dernières se développer, vous risquez d’être rapidement débordé !

Paillez !
Il est intéressant de pailler vos planches au potager, en juin au plus tard. Le paillage permet de protéger le sol de la chaleur et des rayons directs du soleil. Il permet de limiter l’évaporation et de conserver la fraicheur du sol. Enfin, dernier avantage, il nourrit le sol en se dégradant.
Grosses pêches pour les gourmands !
Si le pêcher ne nécessite pas de taille particulière, (si ce n’est une taille de fructification pour ceux qui veulent la réaliser) on pourra tout de même éclaircir les fruits si on le souhaite. Pour quoi faire ? Pour récolter de plus gros fruits !
Ce n’est pas dans notre habitude mais il est intéressant de se laisser séduire, certaines années, par cette activité ! La saveur n’en sera pas forcément meilleure (quoique !), mais vos fruits auront de plus gros gabarits. Pour cela, il suffit tout simplement d’éclaircir les fruits sur l’arbre, en laissant une pêche tous les 15 cm environ sur les branches.

De notre côté, nous avons plutôt tendance à laisser l’arbre se débrouiller, il s’éclaircit naturellement (mais légèrement) en juin. Savez vous qu’il existe des variétés naines de pêchers ? Plus d’informations dans cet article.
Bonjour. Je mets en terre mes tomates “en travers” – presque horizontalement – depuis toujours, car ma terre cailloux n’est pas simple à creuser, et c’est plus simple d’y creuser un sillon qu’un trou. Au fond: des orties, autour: basilic -souci-oeillet d’Inde. Les racines sont ainsi toutes à 20cm (facile à mesurer car c’est l’empan moyen d’une main) de la surface et l’arrosage peut être moins abondant. Paillage bien sûr. En outre, avant de replanter, j’effeuille un maximum, je laisse cicatriser 2 jours, puis je mets ainsi en terre une longueur maximale: les zyeux produiront abondance de racines. Un peu de patience, le temps qu’elles s’étendent, mais ensuite plant costaud garanti. Pratique aussi en jardinière!
Marie-Anne